L’espace des luttes

L’espace des luttes rassemble des insoumis-e-s qui sont également syndicalistes de diverses confédérations, militant·es associatifs, citoyen·nes engagé·es dans divers collectifs de luttes. Ses représentant·es au sein de la coordination des espaces de La France insoumise sont Anne-Sophie Pelletier et Philippe Juraver.

Vous pouvez rejoindre cet espace ou bien le solliciter pour une formation, un débat ou un soutien concret à la lutte dans laquelle vous êtes impliqué·e !

Militant-e-s de la France insoumise, nous sommes convaincu-e-s que les luttes locales révèlent des problèmes globaux autant que les luttes nationales contre les projets gouvernementaux s’enrichissent à s’ancrer dans des actions collectives locales. Face au coup d’état social de Macron, la résistance est l’affaire de toutes et tous. Elle se décline contre les lois iniques qui visent à remettre en cause un siècle d’acquis conquis de haute lutte, contre nombre d’attaques du MEDEF et projets locaux contraires à l’intérêt général. Contre un plan de licenciement dans une grande entreprise ou pour l’augmentation des salaires dans une petite boîte de sous-traitance, contre un projet antiécologique d’une usine d’incinération des déchets, ou pour réduire localement l’envahissement publicitaire, pour le maintien d’un bureau de poste ou contre la fermeture d’un hôpital, contre des expulsions locatives ou pour la régularisation de personnes sans papiers… Les luttes sont le miroir des contradictions du système, autant de failles concrètes et symboliques encourageant à sa contestation. Autant d’entrées en résistance pour y construire notre alternative au néolibéralisme productiviste.

Lorsqu’un des hommes les plus riches de la planète, Warren Buffet, affirme que lui et ses semblables sont en train de gagner la « lutte des classes  », peut-on émettre un doute sur le fait  que « la lutte des classes » soit toujours d’actualité ? La lutte des classes est un moteur essentiel de l’histoire. Elle n’est pas néanmoins le seul. Les luttes écologiques le deviennent également. Qu’elle soit défensive ou conquérante, syndicale ou de quartier, urbaine ou rurale, locale ou nationale, la lutte est une première insoumission. C’est le refus de l’indifférence, de la résignation, de la domination, de l’exploitation et de l’aliénation. On y apprend, on s’y construit, on y existe, on y grandit. C’est un acte de reconquête de souveraineté, du pouvoir d’agir de chacune et chacun sur nos vies. Les luttes sont des accélérateurs d’engagement individuel et de développement de collectifs humains, de conscience de classe et de conscience républicaine.

La stratégie de la révolution citoyenne qui est la nôtre se nourrit des luttes autant qu’elle doit les susciter. Elle exige de nous toutes et tous qu’on s’y implique, qu’on y soit à l’origine ou en soutien. Elle nécessite qu’en permanence on s’interroge sur nos pratiques militantes : comment être utile à une lutte ? Comment faire en sorte qu’elle sorte du périmètre initial où bien souvent elle se cantonne ? Quelles peuvent être les mille et une tâches, les méthodes au service de l’action ? Comment y arracher des victoires, mêmes petites, qui contribuent à reconstruire des confiances dans l’engagement politique ? Comment sortir de nos zones de conforts et entrer au contact avec de nouveaux secteurs en luttes ?

Que nous en soyons les initiateur-trice-s ou que nous les rejoignons, nous y témoignons notre solidarité, notre humanisme républicain et nos convictions écologiques. Ce faisant nous apprenons, nous enrichissons notre compréhension d’un secteur, d’une problématique. Sans dogmatisme ni certitudes, nous expérimentons mille et une façons de se rendre utile aux luttes et rendre utiles ces luttes à la bataille globale de la conquête du pouvoir que nous poursuivons. Les luttes sont autant de récits de petites histoires qui s’inscrivent ou à inscrire dans la grande histoire que nous aspirons à écrire. Autant d’occasion de fédérer et de faire émerger de nouveaux acteur-trice-s dans le processus continu de la révolution citoyenne.

Nous savons et nous aussi nous le subissons, l’offensive historique du néolibéralisme à l’œuvre s’accompagne de dérives autoritaires et liberticides qui visent à criminaliser pour bâillonner, dissuader et dénigrer toutes contestations à l’œuvre. La défense des libertés syndicales, démocratiques, des lanceurs d’alerte, des citoyen-ne-s désobéissant-e-s est aussi notre affaire, et pas uniquement celle des organisations syndicales et associatives.

Nous refusons d’ailleurs de considérer comme hermétiques et clos le mouvement syndical, le mouvement associatif et le mouvement politique. Nous respectons l’indépendance des organisations syndicales et associatives mais nous sommes convaincus de l’impérieuse nécessité de convergences des luttes et de jonction des efforts entre les différents “secteurs”. Nous sommes, France Insoumise, au service de la mise en mouvement du peuple. Nous sommes fier-e-s d’avoir eu pour candidat-e-s aux législatives des syndicalistes, des responsables associatif-ve-s, des lanceur-euse-s d’alerte, même si nous regrettons amèrement de n’avoir pu les faire élire.

Le coup d’état social de Macron vise à remettre en cause un siècle de conquêtes issu des luttes. La résistance exige de repenser les modes d’actions militants pour décloisonner le mouvement social d’un côté et politique de l’autre, pour construire la marche populaire à même de fédérer le peuple jusqu’à sa conquête du pouvoir. C’est valable au plan national comme au plan local, et c’est une des tâches que le pôle se donne que de contribuer à repenser cette unité populaire dans l’action.

Les tâches que se donne l’espace des luttes :

  • Veille des luttes sur l’ensemble du territoire et veille des répressions et criminalisations des différentes formes de contestation
  • Apprendre de ces luttes pour mieux comprendre les attaques et les résistances à l’oeuvre,
  • Susciter les échanges de réflexions et de pratiques et d’analyses entre syndicalistes, militant-e-s associatif-ve-s, lanceur-euse-s d’alerte
  • Contribuer à populariser les luttes, valoriser et partager les récits de luttes
  • Contribuer à rendre visible celles et ceux qui luttent, contre l’invisibilité organisée par le système oligarchique de tant de travailleur-euse-s, de tant de problématiques
  • Soutenir matériellement et politiquement les luttes et susciter l’implication du plus grand nombre
  • Participer à fédérer les luttes, sur un même secteur géographique ou sectoriel
  • Contribuer, avec les acteur-trice-s de chaque lutte à promouvoir et/ou enrichir les propositions du programme l’avenir en commun de la France Insoumise qui y répondent

Les moyens qu’il peut se donner :

  • constituer un réseau de correspondant-e-s de l’espace des luttes sur l’ensemble du territoire et au sein des livrets thématiques
  • être en lien avec les autres pôles engagés dans les pratiques d’éducation populaire et d’agit prop’ afin d’être en permanence dans la réflexion et l’expérimentation des pratiques militantes au service de l’auto-organisation du peuple

Les exemples d’actions concrètes de l’espace des luttes :

  • organiser auprès des groupes d’action des séquences de formation comme par exemple “comment se rendre utile aux luttes”
  • contribuer à rendre effectif le soutien aux luttes par la mise en relation réciproque avec les élu-e-s et les orateurs nationaux, les groupes d’action, les livrets thématiques
  • produire des articles, des vidéos, des émissions sur nos propres médias contribuant à la mise en commun des récits de luttes
  • organiser des débats, des rencontres, permettant de provoquer la réflexion autours des luttes, des pratiques, de la nécessité des jonctions entre le mouvement social et politique etc.
  • organiser des soirées projections de films, de représentation de conférences gesticulées, en lien avec des luttes à soutenir etc.

L’actu de l’espace des luttes

L’Espace des Luttes en nombre pour soutenir Ahmed Berrahal 

Ce 10 mai, à Paris, place Lachambaudie, l’Espace des Luttes de la France Insoumise avait réuni plusieurs camarades en soutien à Ahmed Berrahal, militant CGT à la RATP.

Sabrina Nouri, Philippe Juraver, Guillaume Quintin et aussi les députés Mathilde Panot, Eric Coquerel, et Bastien Lachaud avaient fait le déplacement pour dire « Non ! » aux sanctions encourues par Ahmed, référent harcèlement, qui a eu le tort d’apporter aide et assistance dans le cadre de son mandat à plusieurs femmes victimes de harcèlement et de violences sexistes et sexuelles.

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