Malgré les grands discours sur la « relocalisation » et le « protectionnisme européen », la Commission européenne s’obstine plus que jamais dans le libre-échange. L’Union européenne a déjà des accords de libre échange en place avec 79 pays. Elle est en train d’en adopter deux nouveaux (Chili, Kenya) et négocie actuellement des accords avec 11 autres pays dont celui avec le Mercosur.
C’est pourtant une folie tant en matière d’écologie – les coûts climatiques des accords de libre-échange sont bien souvent supérieurs aux soi-disant avantages économiques – que de droits humains, en encourageant le dumping social et l’exploitation de travailleurs dans des conditions catastrophiques. Ces accords tuent notre industrie et notre agriculture en les soumettant à une concurrence déloyale : il n’y a pourtant aucun sens à importer des quatre coins du monde des marchandises et produits alimentaires que nous produisons déjà ici. Notre engagement est donc clair : nous sommes le seul groupe à avoir voté contre tous les accords de libre-échange destructeurs et nous y mettrons fin.
Nous voulons passer au protectionnisme écologique et social. Il faut garantir la protection des biens communs en les sortant du marché. Il faut relocaliser l’industrie et garantir notre indépendance sur les ressources clés, en partant des besoins. Nous appliquerons un principe de non-régression pour qu’aucune décision européenne ne réduise les protections sociales ou environnementales.
Mettre fin aux accords de libre-échange
Bloquer l’ensemble des accords de libre-échange en cours de négociation, de signature, ou de renouvellement et abroger ceux en vigueur
Mettre un terme à la contradiction des pratiques commerciales délétères de l’Union européenne avec ses propres règles visant à protéger les droits humains et l’environnement, notamment les législations européennes sur le devoir de vigilance des entreprises, le travail forcé, la déforestation et la restauration de la nature
Interdire l’accès au marché européen aux produits ne respectant pas des normes sociales et environnementales suffisantes ou violant les droits humains dans leur chaîne de production et renforcer les contrôles
Mettre un terme à la concurrence libre et non-faussée qui empêche la constitution de pôles publics (énergie, transports, etc.) et la sortie des biens communs du marché
Sortir du marché européen de l’électricité et créer un pôle public de l’énergie, remettre en place des tarifs réglementés pérennes calculés à partir des coûts de production, pour les particuliers comme pour les entreprises, les collectivités locales et les bailleurs sociaux. Y inclure des objectifs sociaux, comme la gratuité des premiers kilowattheures, garantissant le droit à l’énergie pour les usages de base.