Syndicalistes de différents secteurs professionnels, nous soutenons pleinement la liste menée par Manon Aubry pour les élections européennes du 9 juin car elle incarne le mieux la défense des droits des travailleuses et travailleurs, la bataille contre l’austérité et la lutte contre le dumping social.
De la bataille contre la retraite à 64 ans aux attaques permanentes contre le Code du travail en passant par le saccage de nos services publics, nous subissons de plein fouet les politiques néolibérales imposées par la Commission européenne avec le soutien complice d’Emmanuel Macron.
La violence sociale qui en résulte est présente partout, dans les entreprises comme dans notre société. Ainsi dans un contexte d’inflation et de vie chère, Emmanuel Macron et la Commission nous imposent de nouvelles règles budgétaires européennes qui vont encore sacrifier nos services publics et attaquer notre sécurité sociale, plutôt que d’aller chercher l’argent là où il est, en taxant notamment les superprofits des multinationales, luttant contre la fraude et l’évasion fiscale et en mettant à contribution les plus riches.
Nous voulons au contraire une Europe du mieux-disant social, celle qui portera l’harmonisation des droits sociaux par le haut et des salaires décents partout en Europe, celle qui abrogera la concurrence entre travailleuses et travailleurs organisée par le régime du travail détaché, les délocalisations, les accords de libre-échange. Nous voulons une Europe tournée vers l’amélioration des conditions de travail, à commencer par la santé et sécurité au travail. Il est insupportable qu’en France en 2024, deux personnes meurent au travail chaque jour dans l’omerta la plus totale et qu’un accident du travail ait lieu toutes les deux minutes ! Garantir un environnement de travail sain et sûr est un droit fondamental des travailleuses et travailleurs.
Nous voulons une Europe garante des libertés syndicales parce qu’ici, en France, nous voyons les attaques incessantes contre les libertés publiques et syndicales avec une criminalisation toujours plus forte des mobilisations sociales, en témoignent les dizaines de dirigeants syndicaux convoqués devant la justice et les milliers de syndicalistes sanctionné·es à la suite des grèves contre la réforme des retraites de 2023.
Les député·es européen·nes insoumis·e se sont battu·es au Parlement européen et ont arraché des victoires. L’adoption d’une directive sur les travailleuses et travailleurs des plateformes, va enfin permettre de reconnaitre l’existence d’un lien de subordination et ce faisant leur statut de salarié·es et les droits qui y sont associés. Le devoir de vigilance des multinationales va rendre responsable des entreprises sur l’entièreté de la chaine de sous-traitance afin d’y imposer le respect de normes sociales et environnementales.
Nous voulons d’autres victoires comme celles-ci. Pour cela, élisons des député·es de combat qui porteront les voix des travailleuses et des travailleurs au Parlement européen, des personnes comme Anthony Smith, syndicaliste et inspecteur du travail ou comme Marina Mesure soutenue par des syndicalistes de 24 pays et tant d’autres encore sur la liste de l’Union populaire.
Dans le respect de l’indépendance de nos organisations syndicales, nous faisons le choix de prendre position à titre individuel, convaincu·es que face à la radicalisation des forces du capital et à la montée d’une extrême droite antisociale, c’est dans l’union populaire des forces sociales, syndicales, politiques que se trouve la voie d’un projet d’émancipation en France et en Europe et d’une parole de paix partout dans le monde. Le 9 juin, nous voterons pour la liste de l’Union populaire !