L’appel avait été lancé sur les réseaux sociaux par le candidat Montpelliérain Rhany Slimane afin de ralentir momentanément l’activité économique des magasins H&M en saturant les caisses. Le but ? Dénoncer l’incinération annuelle d’une dizaine de tonnes d’invendus. C’est une émission de télévision, l’équivalent danois de « Cash Investigation », qui a révélé cette affaire suite a une enquête débutée en juin 2018. Ce véritable gâchis concerne 60 tonnes de vêtements incinérés depuis 2013 et 30 000 pièces pour la seule année 2018. Alors que l’ensemble aurait pu être donné aux plus nécessiteux. Outre ce grand gaspillage, les journalistes ont aussi révélé l’utilisation de produits chimiques très polluants dans la fabrication des vêtements par H&M qui se vante pourtant de promouvoir une mode durable.
L’action a été menée le 12 janvier 2018, soit le premier samedi des soldes d’hiver. Les trois candidat·e·s aux européennes, Landry Ngang, Paméla Hocini et Laëtitia Pison accompagné·e·s d’une douzaine de militant·e·s se sont rendu·e·s dans le H&M d’Aubervilliers.
Les insoumis·es ont alors saturé les caisses et déroulé une banderole portant l’inscription : « Invendus : plutôt brûler que donner » tandis qu’une délégation s’est présentée auprès de la directrice du magasin pour réclamer des explications. Face à son refus d’engager toute discussion, Landry Ngang a dénoncé la situation à haute voix au sein du magasin (voir la vidéo). Des discussions avaient alors déjà été engagées dès le début de l’action avec les client·e·s qui ont dans l’ensemble réagi favorablement. Certain·e·s ont décidé de quitter le magasin sans article tout en remerciant les militant·e·s de les avoir sensibilisé·e·s à ce scandale.
Celui-ce se trouve à la croisée de plusieurs combats pour le progrès social et écologique portés par le programme des européennes. En Europe, le gaspillage vestimentaire représente 4 millions de tonnes de déchets par an alors que son industrie de production est l’une des plus polluantes. Les député·e·s européen·ne·s élu·e·s défendront une Europe « Zéro déchet » dans le cadre d’une planification écologique européenne.