Le succès de la mobilisation populaire pour la sauvegarde de l’apiculture et des abeilles est incontestable. Ce sont plus de 400 personnes qui se sont rassemblées ce dimanche 30 septembre à Carhaix à l’appel du Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne, de la Confédération Paysanne et de diverses associations notamment Eaux et Rivières de Bretagne.
Une trentaine d’insoumises et insoumis des groupes d’action locaux avait fait le déplacement. Parmi ces militant·e·s venu·e·s des Côtes d’Armor, du Finistère et du Morbihan : Serge Buchet, candidat insoumis aux prochaines élections européennes et membre d’un groupe local. Celui-ci a pris la parole sur les objectifs et les motivations de ce rassemblement :
« Les insoumis·es comprennent le désarroi et la colère de leurs ami·e·s apiculteur·rice·s à la trahison budgétaire du gouvernement. Mais avant de parler d’argent, tout le monde a conscience du rôle des butineuses sur l’écosystème ; la pollinisation est à la base même de toute la nourriture de la planète. Les abeilles sont indispensables dans la pollinisation et la fécondation des plantes. Leur principal prédateur c’est l’Homme avec ses pesticides. Il faut arrêter d’urgence d’utiliser ces produits meurtriers. La mortalité des abeilles a connu un pic l’hiver dernier, la baisse de productivité du miel est conséquente et de ce fait les producteur·rice·s n’ont plus de trésorerie. Que fait l’État devant cette catastrophe ? Il promet une aide de 3 millions d’euros, l’apiculture bretonne ne touchera que 100.000 euros ! On comprend la colère des producteur·rice·s. Mais le problème initial n’est pas l’argent. Il faut une volonté gouvernementale écologique. Le départ de Monsieur Hulot, Ministre de l’Ecologie, est bien la preuve que ce gouvernement n’est pas conscient du drame qui se prépare en continuant sa politique du libéralisme à outrance. La France insoumise préconise le développement d’une agriculture biologique, la proscription des pesticides chimiques, l’instauration d’une agriculture diversifiée et écologique ».
De nombreuses animations étaient organisées pour alerter sur les effets dévastateurs des pesticides sur les abeilles. Des cercueils et des ruches étaient notamment disposés sur la place de la mairie pour réaliser une oraison funèbre des abeilles. Pour certain·e·s apiculteur·rice·s c’est près de 50% de leurs colonies qui a été dévasté ! Cette crise sans précédent a provoqué une véritable mobilisation citoyenne à divers niveaux, démontrant que c’était l’affaire de toutes et tous et pas seulement des professionnel·le·s du secteur. Une nouvelle preuve que la conscience écologique citoyenne doit se manifester, partout, pour que l’Etat décide enfin de faire de la préservation de l’environnement et de la biodiversité une réelle priorité.
La lutte contre les pesticides se poursuit d’ailleurs dès aujourd’hui avec près de 400 rassemblements prévus en réponse à « L’appel des coquelicots ». Ce texte signé par une centaine de citoyen·ne·s et activistes prône justement « l’arrêt de l’utilisation des pesticides dans l’agriculture qui détruisent tout ce qui est vivant et sont une tragédie pour la santé ». Les insoumis·es seront nombreux·ses, encore une fois, à s’associer à ces mobilisations citoyennes et à réclamer des mesures à la hauteur de ces enjeux. Il y a urgence !
Pour aller plus loin :
- Communiqué du groupe LFI : Néonicotinoïdes et abeilles : pas de quoi faire le b(u)zzzz !
- Alexis Corbière - Question écrite : Disparition alarmante des abeilles en France
- Question écrite – Les dangers de la molécule sulfoxaflor pour les abeilles
- Organiser un événement sur la plateforme du mouvement : mode d’emploi
- Lire l’article « Vague citoyenne pour le climat »
- Trouver le rassemblement le plus proche pour rejoindre « l’appel des coquelicots » et demander l’interdiction des pesticides