Communiqué de la France insoumise.
La France insoumise porte de longue date un combat contre les violences sexistes et sexuelles aux côtés des associations féministes et défilera avec ces dernières ce samedi 20 novembre. A travers son programme l’Avenir en Commun porté par Jean-Luc Mélenchon, elle soutient notamment leur revendication d’un milliard d’euros à consacrer à cette cause, que ce soit pour la formation des policier·es recueillant les plaintes, la formation des personnels de santé, pour la prévention et l’éducation contre les stéréotypes sexistes, pour la justice et pour tout le tissu associatif qui accompagne les victimes, pour des dispositifs pour loger les femmes victimes de violences conjugales, etc.
Ces violences ne s’arrêtent pas aux portes du monde politique et militant. Bien au contraire, elles peuvent se voir confortées et renforcées dans ce domaine où l’entre-soi masculin fut très longtemps la norme, et où la domination masculine se superpose aux jeux de pouvoir. C’est ce que montrent les nombreux témoignages, courageux et salutaires, du mouvement #MeTooPolitique. Nous apportons notre soutien aux voix qui s’élèvent pour demander que le monde politique dans son ensemble s’empare de ce combat.
Pour la France insoumise, l’engagement contre les violences sexistes et sexuelles, et plus largement contre toutes les formes de domination, ne s’arrête pas aux portes du mouvement. C’est pourquoi elle s’est dotée d’un comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles, doublé d’un partenariat avec le Collectif Féministe contre le Viol. Ce dispositif interne permet d’accueillir la parole des victimes de violences, de les accompagner et orienter dans leurs démarches, y compris psychologiquement et judiciairement. Il a aussi pour rôle de transmettre d’éventuels signalements à l’instance en charge du respect des principes, qui, sans se substituer au travail de la justice, peut décider sur la base d’une enquête interne de mesures préventives dédiées à protéger les militantes et l’ensemble du mouvement de potentiels agresseurs. Les candidat·es aux législatives devront signer une charte d’engagement sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, prenant acte de la possibilité qu’une candidature qui aurait fait l’objet d’un signalement traité par ces instances puisse être suspendue.
En juillet dernier, le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles a initié une campagne dans le mouvement, en mettant à disposition des ressources, en proposant des formations, et en envoyant un questionnaire à l’ensemble des insoumis·es afin d’inviter chacun·e à s’interroger sur les violences observées ou subies et de permettre un état des lieux de la situation dans le mouvement en facilitant la libération de la parole. Enfin, l’extension de la place des femmes dans le champ politique est à la fois une fin et un moyen de la lutte contre le sexisme et les violences sexuelles : c’est pourquoi la France insoumise applique le principe de parité à tous les niveaux (animation de groupes locaux ou de groupes thématiques, comité électoral, coordination nationale, assemblées représentatives, conventions), ainsi que dans la composition des débats et conférences qu’elle initie (notamment lors de ces Amfis).
Ainsi, consciente de l’ampleur du chemin à parcourir pour l’ensemble de la société en général et pour la vie politique en particulier, La France insoumise fait pleinement sienne la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, se reconnait dans les exigences formulées par le mouvement #MetooPolitique et s’affirme comme un mouvement résolument féministe.