Le 21 mai, Bastien Lachaud a interpellé le premier ministre sur la hausse des océans et les conséquences mondiales que ce phénomène aura. La France ne fait rien pour enrayer le dérèglement climatique, et ne respecte même pas ses engagements dans l’accord de Paris.
Le gouvernement fait des phrases, et promet que l’Union européenne fera ce qu’ils ont refusé de faire. Face à cela, la France insoumise propose d’instaurer la règle verte, et de faire advenir l’écologie populaire : nous avons besoin de sortir des traités pour mettre en place le protectionnisme solidaire et empêcher le grand déménagement du monde.
Voir le texte intégral :
Monsieur le Président, Mes chers collègues,
Ma question s’adresse à Monsieur le Premier Ministre.
100 multinationales sont responsables de plus de 70 % des gaz à effet de serre. Les 0,5 % d’ultra riches produisent 13 % des émissions de C02, mais c’est eux que vous protégez, plutôt que le climat.
Conséquence : d’ici à 2100, les océans pourraient monter de près de 2 mètres. Les eaux vont s’acidifier. Les évènements climatiques extrêmes se multiplier. En 20 ans, le rythme de fonte des glaces de l’Antarctique a été multiplié par 6.
En France, 850 000 personnes vont devoir déménager. La moitié de la Camargue va être inondée. La centrale nucléaire du Blayais est menacée.
Dans le monde, 1,8 million de km² de terres disparaitront, provoquant des famines, des guerres et le déplacement de 187 millions de personnes. L’urgence écologique est aussi une urgence pour la paix.
Les animaux disparaissent : un million d’espèces est menacée de disparition. La 6e extinction de masse est entamée. Les oiseaux meurent, le plastique remplace les poissons.
Vous avez refusé de taxer le kérosène, signé les accords de libre-échange climaticides comme le CETA, trahi sur le glyphosate et le chloredécone, favorisé la déforestation importée, et l’artificialisation des sols.
Mais Madame Loiseau promet de faire en Europe ce que vous refusez de faire en France. Mensonges !
Il faut sortir des traités pour planifier la transition écologique et mettre en place le protectionnisme solidaire. La règle verte : ne pas prélever plus de ressources que la nature est capable d’en reconstituer.
L’heure est à l’avènement d’une écologie populaire contre celle des actionnaires.
Quand la France respectera-t-elle les accords de Paris, quand engagerons-nous la transition écologique, quand enfin allez-vous déclarer l’état d’urgence climatique ?