Après la marche pour le climat le 8 septembre dernier, nouvelle mobilisation citoyenne d’ampleur ce weekend lors de la journée mondiale de ramassage des déchets sauvages (World CleanUp Day). Des initiatives, partout sur le territoire, qui ont mobilisées citoyen·ne·s, associations et insoumis·es rappelant que la question écologique est l’affaire de toutes et tous.
Du côté du mouvement ce sont plus d’une trentaine d’événements qui ont été recensé sur la plateforme ou dans la presse locale. Dans une ambiance conviviale, équipées en conséquence, des équipes mobiles étaient à l’oeuvre au sein des villes, des campagnes mais aussi sur les littoraux et en mer. C’était le cas à Marseille où quatre « brigades » à pied ont nettoyé les sites des Réformés, de Corbières, de Kallisté et du Parc Billoux alors que sur mer c’est une flottille insoumise qui s’est organisée pour ramasser les déchets difficilement accessibles par voie terrestre. Au final ce sont plusieurs centaines de kilos de déchets qui ont été ramassés.
Opération nettoyage également à Castelnaudary, dans l’Aude, où les insoumis·es avaient associé ramassage et action sur le thème de la surproduction plastique. Un thème d’actualité après la diffusion récente d’une enquête de Cash Investigation sur le sujet. Car l’objectif de cette journée de nettoyage était bien entendu double : nettoyer nos espaces pour éveiller les consciences sur le problème mondial que représentent les déchets et leur traitement mais également ouvrir le débat sur notre mode de production qui va à l’encontre des enjeux climatiques actuels. C’est pourquoi après avoir collecté des déchets autour du McDonald local, les insoumis·es sont venu·e·s les « rapporter » à l’enseigne (voir la vidéo plus bas), connue pour utiliser le plastique à usage unique en quantité. Une action non violente qui a ensuite été diffusée sur les réseaux sociaux.
Même démarche à Créteil où 16 gros sacs poubelles ont été ramassés par les habitant·e·s et les insoumis·es du quartier de la Habette. L’objectif dans un premier temps était de rendre le quartier plus agréable, avec des pelouses et des squares de jeux plus sûrs pour les enfants (ils ont notamment retrouvé des lames de rasoir). Et dans le même temps, loin des discours qui renvoient la question des déchets uniquement au comportement de chacun·e, c’était l’occasion de dénoncer la multiplication des emballages produits par l’industrie et l’usage abusif du plastique. Enfin, les insoumis·es de Creteil ont rappelé leur opposition à la construction d’un troisième four dans la ville pour incinérer les déchets des communes avoisinantes. Un projet qui semble bien superflu au vu des besoins qui sont largement couverts par les installations existantes mais qui engendrera surtout de la pollution supplémentaire car des milliers de camions amèneront des déchets de toute l’île de France pour le seul profit de Suez. Nous sommes bien loin de l’objectif « zéro déchet » qui devrait pourtant guider l’action publique.
Cette journée aura donc réussie à mêler à chaque fois éducation et action directe, travail préventif (sur le recyclage et les bonnes pratiques) et débat à plus grande échelle sur la responsabilité des producteurs et sur nos modes de production et de consommation.
Retrouvez ci-dessous en photo les différentes actions insoumises lors de cette journée mondiale de ramassage des déchets sauvages.
Pour aller plus loin :
– Plastique : c’est notre mode de production qui est en cause
– La guerre des pailles : la lutte pour débarrasser les océans du plastique
– Un continent de plastique bien plus grand que prévu
– Trajet des plastiques dans les Océans
– La Méditerranée devient un piège de plastique, alerte le WWF
– Contaminations : nous avons navigué sur « l’océan de plastique »
Châteauroux
Les insoumis.es de Castelnaudary ramènent les déchets trouvés autour de cette enseigne pour dénoncer la production en masse de plastiques, notamment à usage unique.