Nous apprenons avec une stupéfaction totale la convocation par la police judiciaire de Rima Hassan, candidate sur la liste de l’Union populaire, pour un motif hallucinant : « apologie du terrorisme ».
Quelques heures seulement après la double annulation d’une conférence de Rima Hassan et de Jean-Luc Mélenchon, cette décision inacceptable confirme une tentative d’intimider et de criminaliser toutes les voix qui se lèvent face aux massacres en cours à Gaza.
Nous rappelons que Rima Hassan a condamné clairement, dès le premier jour, les actions commises par le Hamas le 7 octobre en les qualifiant d’attaques terroristes et en indiquant « qu’il était moralement inacceptable de se réjouir de la mort de civils, tant du côté palestinien que du côté israélien ».
Contrairement aux propos qui lui sont imputés, Rima Hassan n’a JAMAIS dit que les actions du 7 octobre étaient légitimes. Elle a rappelé que deux résolutions de l’ONU consacrent la légitimité des groupes armés mais que les massacres de civils sont des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité, qui tombent sous le coup des lois internationales.
Il n’y a donc rien dans les propos et les actes de Rima Hassan qui justifient une telle convocation pleine d’insinuations calmonieuses.
Nous exprimons toute notre solidarité à Rima Hassan, déjà victime d’une campagne odieuse de calomnies, d’insultes et de menaces.
Nous exigeons qu’il soit mis un terme immédiatement à ces manœuvres inacceptables, d’autant plus insupportables à l’égard d’une candidate dans le cadre d’une campagne électorale.
Nous affirmons solennellement que rien, ni personne, ne nous empêchera de continuer à porter une parole de paix vis-à-vis des actions intolérables du gouvernement Netanyahu à Gaza.
Dans ce contexte, les élections européennes du 9 juin prochain prennent une nouvelle dimension. Nous appelons les Français à ne pas se laisser intimider et à exprimer massivement par leurs votes en faveur de la liste conduite par Manon Aubry leur attachement viscéral à nos libertés démocratiques face à un pouvoir qui s’enfonce dans une dérive autoritaire glaçante.