En finir avec les violences faites aux femmes

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Un article du groupe thématique Égalité Femmes-Hommes

Partout dans le monde, les femmes subissent l’oppression et la domination masculine. Une prise de conscience collective a eu lieu avec #MeToo, #MeTooInceste, #MeTooThéâtre, #MeTooPolitique ou encore le décompte des féminicides, sans que cela ne provoque de changement de cap dans la politique du gouvernement. La culture de l’impunité et de l’omerta se perpétue. Les violences faites aux femmes sont banalisées. 

À l’aube de la grande manifestation à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, dressons le bilan.

En France, chaque année, les associations et les collectifs s’organisent afin de battre le pavé pour demander au gouvernement des mesures fortes ainsi qu’un budget à la hauteur de l’enjeu. Aujourd’hui encore, de nombreuses femmes sont tuées par leurs compagnons ou ex-compagnons. Le décompte effectué par Nous Toutes évalue à 121 le nombre de féminicides du 1er janvier au 17 novembre 2023. 

À cela s’ajoute le rapport du ministère de l’Intérieur, qui a publié le 16 novembre les chiffres des violences conjugales enregistrés par les autorités administratives en 2022, soit 244 301 victimes. Celles-ci sont en grande majorité des femmes et connaissent une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. Selon le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, chaque année, plus de 90 000 femmes déclarent avoir subi un viol ou une tentative de viol. Moins de 10% des victimes portent plainte, et 80% des plaintes sont classées sans suite. En conséquence, seulement 1%, aboutissent à une condamnation pénale. 

Depuis 2017, Emmanuel Macron prétend faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la grande cause de ses quinquennats. Les opérations de communication et numéros verts n’éradiquent pas les violences. Le dernier rapport de la Fondation des Femmes plaide pour un financement à hauteur de 2,6 milliards d’euros minimum, soit 0,5% du budget de l’État, afin de mettre en place une politique publique de protection des victimes et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Un budget nécessaire pour déployer de toute urgence un plan clair structuré autour de mesures fortes et nécessaires : développer la prévention, la formation, aider les associations et remettre en route la justice.

À l’international, l’année 2023 est marquée par la multiplication de zones de conflits. Avec les enfants et les personnes âgées, les femmes sont toujours en première ligne face aux violences. Les jeunes filles ont un risque beaucoup plus élevé de violences, d’exploitation, ou d’abus sexuels. Selon l’ONU, la santé de 66 millions de femmes dans 65 pays est en danger suite aux conflits et aux crises successives. Afghanistan, Syrie, Ukraine, Yémen, Somalie, Soudan, République démocratique du Congo, l’Ethiopie, Palestine sont les pays où le besoin d’aide humanitaire est une priorité absolue pour leur santé, pour leur survie. C’est pourquoi nous dénonçons tous les crimes de guerre perpétrés contre les civils

 Les propositions de la France insoumise s’articulent autour de plusieurs axes prioritaires :

  • La création d’un Haut-commissariat dédié à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
  • La prévention des violences envers les femmes dans tous les secteurs d’activité 
  • La formation complète et obligatoire pour l’ensemble des professionnel·les concerné·es afin de prévenir et répondre aux violences commises envers les femmes (éducation nationale, police, justice, personnels soignants…)
  • Allouer le budget demandé par les associations de luttes contre les violences faites aux femmes 
  •  La création de nouveaux droits sociaux pour les salariées victimes de violences conjugales 
  • Sensibilisation des élèves aux thématiques de consentement, de connaissances de leurs droits, de leurs corps par des formations adaptées à l’âge, dès l’école élémentaire. Actuellement, la France est assignée en justice par trois associations (Le Planning familial, Sidaction et SOS homophobie) pour non-respect de la loi de 2001 relative à l’éducation à la sexualité. Nous demandons son application pleine et entière.
  • Une position internationale non-alignée ainsi que l’application d’une diplomatie féministe afin de contribuer aux combats des droits des femmes dans le monde en augmentant les financement internationaux. 

Le 25 novembre, la France insoumise sera aux côtés de toutes les associations et collectifs ayant appelé à une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles.

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