Communiqué du groupe LFI-NUPES

Samedi après-midi à l’Assemblée nationale, la loi agricole du gouvernement a été adoptée à quelques voix près en commission des affaires économiques. L’examen en séance publique débutera le Mardi 14 Mai. Les chef⸱fes de file du groupe La France insoumise-NUPES, Manon Meunier, Mathilde Hignet, Aurélie Trouvé et Loïc Prud’homme, en tirent un bien triste bilan. 

Arrivée lundi en commission à l’Assemblée, la loi agricole a été l’objet de conditions d’examen déplorables, voulues par la macronie. Saisies pour avis, les commissions développement durable et éducation ont dû siéger jusqu’à 2h du matin le lundi pour l’une, et examiner un seul article pour l’autre, par manque de temps.

L’examen au fond en commission des affaires économiques n’était guère mieux, avec des séances jusqu’à une heure du matin, jusqu’au samedi, et un examen des amendements au pas de course, le gouvernement refusant d’ouvrir des séances de commission supplémentaires. Tout cela ne permet pas des conditions sereines de débat, et empêche l’adoption d’améliorations, pourtant essentielles.

Sur l’article 1, le gouvernement, soutenu par la droite, a réussi à faire adopter sa définition de la souveraineté alimentaire comme étant basée sur l’export de la production française. Un total non-sens, quand même les Nations Unies en ont une définition contraire. Mais la macronie ne souhaite pas remettre en cause les accords de libre-échange, qui sont pourtant le fléau de notre agriculture nationale. Le groupe LFI-NUPES se battra en séance pour changer cette définition dangereuse, qui ouvre aussi la porte à de nombreux reculs environnementaux.

Grâce à la mobilisation des forces de gauche, une victoire importante a pu être adoptée dans la nuit de Vendredi à Samedi : la suppression de l’article 12, qui créait le Groupement Foncier Agricole d’Investissement, cheval de Troie de la financiarisation des terres agricoles. Par cet article, le gouvernement voulait ouvrir la capacité des investisseurs, banques, assurances, à spéculer sur les terres agricoles.Mais l’amendement LFI de suppression de cet article a été adopté. Nous resterons vigilants en séance à ce que le GFAI ne soit pas réintégré, et avons appelé à ce que de véritables mesures pour réguler le foncier soient présentées en séance.

Au final, le gouvernement ne propose aucune mesure conséquente pour le revenu agricole, les prix, la lutte contre les concurrences déloyales, ou pour la facilitation de l’accès au foncier, qui sont pourtant les revendications premières des agriculteurs. Rien non plus pour accompagner les agriculteurs face au changement climatique et à la chute de la biodiversité, qui entraînent de véritables pertes de rendement.

Lors de l’examen en séance publique du 14 au 23 Mai, le groupe LFI-NUPES, continuera de porter la voix des agriculteurs à l’Assemblée nationale, en défendant un modèle agricole intensif en emplois, sobre et autonome en intrants et en énergie, contre le virage de l’agrobusiness voulu par le gouvernement.

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