Samedi 19 janvier 2019, Romain Dureau, candidat France insoumise aux élections européennes, a lancé une campagne de lutte contre les délocalisations et le vol de l’argent public : « Michelin, rends l’argent ».
Alors que les bénéfices de l’entreprise Michelin (célèbre fabricant de pneumatiques) sont en hausse, que ses actionnaires ont empoché 584 millions d’euros de dividendes en 2017, et que l’État a versé 70 millions d’euros de CICE, Michelin prévoie pour 2019 un « plan de départ volontaire » de 970 postes sur son site de Clermont-Ferrand (63), incluant la délocalisation de 105 postes vers la Roumanie, où le salaire minimum est beaucoup plus faible et où les cotisations sociales viennent d’être quasiment supprimées.
Ces délocalisations sont la conséquence directe des traités européens qui organisent la concurrence des travailleurs entre eux et interdisent toute harmonisation fiscale, sociale, environnementale et toute forme de protectionnisme.
Depuis 2016, à Clermont-Ferrand, ce sont déjà 700 postes qui ont été délocalisés ; 2/3 des emplois ont disparu du bassin clermontois depuis 1982.
Face à cette hémorragie des emplois industriels, l’État doit intervenir, interdire les licenciements boursiers mais aussi refuser tout financement public aux entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires et n’en ont pas besoin.
Il est plus qu’urgent de supprimer le CICE et de réorienter ces 40 milliards d’euros vers le soutien aux PME/TPE, à la transition écologique, à l’agriculture paysanne et aux services publics.
Cette campagne est un moyen d’action concret pour mettre en lumière l’hypocrisie des politiques européennes aujourd’hui. Non, cette Union européenne ne « protège » pas. Elle détruit des économies, des emplois, des vies. Elle impose le dogme libéral d’une guerre économique permanente entre les peuples. En dénonçant les pratiques cyniques et honteuses de Michelin, au-delà de ce cas précis, ce sont les traités européens et la politique libérale qu’ils imposent aux Etats que nous visons. Il faut tout à la fois changer la logique de gestion des entreprises, en remettant l’Humain et l’emplois au cœur, mais aussi changer les règles du jeu politique, en France et en Europe.
Chaque citoyen peut désormais agir, faire connaître ce scandale, qui n’est qu’un exemple parmi d’autres, en partageant cette campagne sur les réseaux sociaux, en signant et faisant signer la pétition en ligne.