Communiqué du groupe LFI-NUPES
Pour la première fois, le porte-avion Charles de Gaulle pourrait passer sous contrôle opérationnel de l’OTAN pour une activité de vigilance opérationnelle de quinze jours en Méditerranée, dans le cadre du « Naval Striking and Support Forces NATO », dirigé par un vice-amiral étatsunien. L’escorte du porte-avion, dont un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) serait également sous contrôle opérationnel de l’OTAN.
Or, le porte-avion permet la mise en œuvre de la force aéronavale nucléaire française, qui est une des composantes de notre dissuasion. Si la dissuasion elle-même reste sous contrôle national exclusif, les conditions de sa mise en œuvre passeraient pour la première fois sous contrôle otanien.
Même si la France pourrait replacer le groupe aéronaval sous commandement national à tout moment, le passage sous contrôle opérationnel de l’OTAN d’une des conditions de mise en œuvre de notre dissuasion n’est pas acceptable.
La participation aux exercices otaniens doit être conditionnée au contrôle national exclusif des conditions de mise en œuvre de notre dissuasion nucléaire.