Nous publions ici la synthèse de la dernière cogitation consacrée à la mise en place d’une assemblée représentative pour le mouvement. A partir de ces échanges, la mise en place de l’assemblée représentative sera initiée dans les prochaines semaines.
Les insoumis-es se sont largement impliqué dans cette cogitation et ont produit des comptes-rendus riches en proposition, malgré un temps d’échange jugé trop court par plusieurs contributions.
De manière générale, les insoumis.es soulignent le besoin d’un espace de coordination entre les insoumis.es, les groupes d’action et les espaces nationaux du mouvement. Mais les différentes propositions illustrent les variétés des positions des insoumis.es à propos du rôle ou de la composition d’une telle assemblée représentative.
Composition
Une grande partie des insoumis-es soutient le principe du tirage au sort pour définir les membres de l’assemblée représentative, notamment parce qu’il évite les conflits de personnes. Néanmoins, certains proposent une assemblée exclusivement tirée au sort quand d’autres proposent d’introduire également une part de membres élus aux côtés de membres représentant les différents espaces du mouvement (groupe parlementaire, équipe opérationnelle, espace politique, espace des luttes…).
Les propositions varient également pour savoir si le tirage au sort doit se faire parmi l’ensemble des insoumis.es, parmi les membres des groupes d’action ou parmi les animateurs de groupe d’action. A ce sujet, certaines contributions proposent de diviser le tirage au sort en plusieurs parties pour tenir compte de ces différentes réalités du mouvement. D’autres soulignent la difficulté d’assurer par ce biais une représentation des groupes d’action du fait de la possibilité pour toute personne de créer un groupe, du très grand nombre de groupes d’action et de la possibilité pour un individu à participer à plusieurs groupes.
Une question est également posée à propos du rythme et de la forme de renouvellement de cette assemblée : certains évoquent un renouvellement pour chaque session de l’assemblée représentative, alors que d’autres proposent de fixer la composition de cette assemblée entre deux conventions. D’autres envisagent enfin des modalités intermédiaires, comme un renouvellement progressif par tiers, ou au contraire suggèrent de donner à l’assemblée représentative une durée de vie d’un an, voire de deux ans.
Un objectif fait consensus : la nécessaire représentativité de l’assemblée d’un point de vu sociale, professionnelle, géographique, de l’âge, etc. L’obligation de parité des membres est aussi régulièrement proposée. Certains insoumis proposent que la désignation soit possible dès 16 ans.
Rôle
Le rôle de l’assemblée représentative fait particulièrement débat entre les insoumis-es sans que des propositions fassent particulièrement consensus.
Certaines contributions proposent d’attribuer un rôle décisionnel à l’assemblée représentative concernant (en fonction des contributions) les échéances électorales, la charte, le programme, les campagnes, l’équipe opérationnelle et les porte-paroles.
A l’inverse, d’autres contributions collectives considèrent qu’une telle fonction reviendrait à priver les groupes d’action de leur autonomie et les insoumis-es de leur pouvoir de décision à travers le vote sur la plateforme du mouvement.
Dans ce cas-là, l’assemblée représentative se voit proposer un rôle diffèrent. Il peut s’agir du suivi (voir de contrôle à postériori) de l’application des décisions des conventions ou de l’utilisation des moyens financiers. Elle peut également se voir confier un rôle propositionnel à travers des propositions de projet de loi au groupe parlementaire ou des propositions de campagnes nationales à destination du mouvement.