Communiqué des députés LFI-NUPES, de la commission des lois
Le nouveau projet de loi sur l’immigration, présenté ce mercredi en Conseil des ministres, n’a rien d’un texte « d’équilibre » alliant fermeté contre les « méchants » migrants (étrangers délinquants) et humanisme envers les « gentils » (travailleurs précaires taillables, corvéables et jetables à merci).
C’est une énième attaque contre les droits humains, politiques et sociaux des migrant·es, qui n’a nullement pour objectif de régler les problèmes du mauvais accueil et de la maltraitance des personnes exilées mais qui sert uniquement de rallier l’électorat de droite et l’extrême droite autour de thématiques xénophobes et réactionnaires.
Rien ne justifie une 22ème loi sur le sujet depuis 1990. Il n’y a ni « invasion » ni “subversion” migratoire. Ni la France, ni l’Europe n’accueillent toute la misère du monde (pas même la plus grande partie). Notre pays n’accorde que très chichement l’asile (comparativement à ses voisins). Et parmi les catégories populaires, les migrant·es et personnes immigrées sont surtout victimes de précarité, de surexploitation et de sur-criminalisation.
Nous nous opposerons donc de manière résolue et déterminée à ce texte incantatoire, stigmatisant et brutal, qui est d’ores et déjà dénoncé par les associations de défense des droits humains.
Une autre politique est urgente et possible : une politique humaniste, solidaire et réaliste, qui respecte nos engagements internationaux.
Une politique digne de nos valeurs et principes républicains usurpés et bafoués depuis trop longtemps par la Macronie et ses alliés de droite et d’extrême-droite.
Une politique que nous défendrons sans relâche tout au long du débat parlementaire à venir.
