Depuis de nombreuses années, la liberté de la presse est mise à mal dans notre pays. Les journalistes sont aujourd’hui confrontés, dans de trop nombreuses rédactions, à des incursions, voire des directives, données par leurs actionnaires. La concentration des médias entre les mains de quelques milliardaires met en péril le pluralisme dans les médias.
En outre, de récentes lois ont également affaibli la liberté de la presse, et la grande loi de 1881 : « sécurité globale », « secret des affaires » notamment constituent des reculs importants.
Dans ce contexte, et sans juger du fond (ce qui appartient à la justice), la décision d’hier ayant provoqué l’interdiction faite à Médiapart de publier une enquête dans ses colonnes, pose fondamentalement question. Dans une démocratie et un État de droit digne de ce nom, il est incompréhensible que des procédures de censure avant publication et non contradictoires puissent être utilisées contre la presse.
L’intergroupe NUPES, dans le cadre de son groupe de travail « Médias », ne manquera pas de faire des propositions afin que cette situation ne puisse se reproduire.