Le 24 avril, l’extrême-droite a été battue par les urnes. Son projet de fracturation du pays est repoussé. C’est une bonne nouvelle pour l’unité de notre peuple.
Dans un océan d’abstention et à la faveur d’un vote contraint en barrage à l’extrême-droite, Emmanuel Macron a été réélu. Il reste le plus mal élu depuis plus de 50 ans en dépit du chantage à la peur. Ce second tour n’a donc rien réglé. Mais un fait nouveau s’impose : le paysage politique est désormais composé de trois blocs quasi équivalents : l’ultra-libéralisme, l’extrême-droite et le pôle populaire.
Dans ce contexte, l’enjeu des élections législatives des 12 et 19 juin est considérablement renforcé. Beaucoup l’abordent comme un troisième tour de l’élection présidentielle. 68% des Français souhaitent qu’une majorité de députés soit issue de l’opposition à Emmanuel Macron. Il est donc encore possible d’appliquer un autre programme que le projet écologiquement irresponsable et socialement brutal du Président de la République. C’est là une manière concrète de lutter contre la monarchie présidentielle : nous pouvons renverser la logique de la 5ème République en rendant le pouvoir à l’Assemblée Nationale qui sortira des urnes.
Pour cela, nous comptons sur la mobilisation maintenue des millions de nos concitoyens, dont beaucoup issus des catégories populaires, du monde du travail et de la jeunesse, qui ont porté leur suffrage sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Nous leur disons : ne vous découragez pas, nous pouvons encore gagner et appliquer notre programme !
Pour y parvenir, nous sommes favorables à élargir la stratégie de l’Union Populaire en y associant toutes les forces de la gauche traditionnelle, en commençant par celles qui ont eu un candidat à l’élection présidentielle. Il s’agit pour nous de convaincre dans plus de la moitié des circonscriptions d’élire un député de cette nouvelle majorité.
Cette stratégie, nous la proposons en partage avec toutes les forces politiques qui souhaitent agir en ce sens. Nous ne souhaitons ni annexion, ni dilution, ni absorption. Nous proposons de nous fédérer pour présenter des candidats communs sous une même bannière dans l’ensemble des circonscriptions.
Cet élargissement doit se faire sur un programme de gouvernement partagé, constitué sur la base du programme l’Avenir en Commun, tout en s’inspirant de celui des autres formations politiques.
Nous ne voulons pas ressusciter l’Union de la Gauche, enfermée dans un tête à tête entre formations politiques. C’est pourquoi nous proposons que cette « fédération » se dote d’un parlement de campagne assurant la représentation de celles-ci tout en garantissant la participation de figures syndicales, associatives, culturelles ou intellectuelles.
Bien sûr, cette proposition doit respecter le pluralisme politique de la nouvelle majorité que nous voulons constituer. C’est pourquoi notre proposition permettrait à chaque composante de disposer d’un groupe de députés autonome à l’Assemblée Nationale tout en assurant un travail commun dans le cadre d’un intergroupe.
Les premières discussions ont commencé en ce sens avec EELV, le PCF et le NPA, engageant un travail significatif. Nous souhaitons vivement qu’elles aboutissent.
Depuis quelques heures, les discussions avec EELV se heurtent à des difficultés. Elles sont liées aux divisions et divergences au sein même de cette organisation. Nous les respectons. Mais ce n’est pas le sujet pour nous de trancher des débats internes de congrès. Il faut avancer !
Tant de femmes et d’hommes nous attendent, restés à la porte du second tour de l’élection présidentielle dans laquelle ils avaient placé beaucoup d’espoirs. Nous sommes déterminés à tout faire pour obtenir cette majorité à l’Assemblée sur des bases claires. Nous voulons gouverner demain le pays pour améliorer concrètement la vie de son peuple et faire face à l’urgence climatique.
Nous voulons empêcher le projet funeste d’Emmanuel Macron qui a déjà clairement annoncé la couleur avec un passage en force de la retraite à 65 ans par l’utilisation de l’article 49-3 à l’Assemblée nationale.
Notre campagne législative sera lancée le 7 mai lors d’une convention qui se tiendra en Seine-Saint-Denis. Nous y proposerons l’investiture de nos candidats pour les élections du 12 et 19 juin qui doivent aboutir à la formation d’une majorité de députés à l’Assemblée Nationale permettant à Jean Luc Mélenchon de former un gouvernement de la nouvelle Union populaire et de son programme.