Suite à l’allocution du président Emmanuel Macron ce mardi 9 novembre diffusée sur toutes les chaînes de télévision et devant plus de 20 millions de téléspectateurs, Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon saisit le CSA pour demander de comptabiliser le temps de parole d’Emmanuel Macron au même titre que les autres candidats à la présidentielle.
À L’ATTENTION DU PRÉSIDENT DU CSA
Monsieur le Président,
Mardi 9 novembre, Emmanuel Macron s’est exprimé devant les Français sur les chaînes de télévision. Son allocution a été diffusée par TF1, France 2, M6, TMC, BFMTV, LCI et CNews et a été suivie par plus de 20 millions de téléspectateurs.
Si le contexte sanitaire actuel pouvait justifier une prise de parole du Président de la République, son contenu a largement dépassé ce simple cadre. En effet, sur les quelques 30 minutes qu’a duré son allocution, seules les cinq premières relevaient de la situation de l’épidémie et des mesures prises par le gouvernement. Tout le reste s’apparentait à un discours très politique de candidat en campagne, détaillant son bilan et proposant des orientations qui ne sauraient être mise en application dans les quelques mois qui nous séparent de la fin du quinquennat.
Le CSA a décidé le 8 septembre dernier de comptabiliser le temps de parole d’Eric Zemmour comme candidat à la présidentielle, bien que celui-ci ne se soit pas officiellement déclaré. En toute logique, nous vous demandons donc de prendre les mêmes dispositions pour Emmanuel Macron, puisqu’il apparaît désormais clairement qu’il est candidat à sa réélection pour l’élection présidentielle de 2022.
Dans le cas contraire, cela représenterait un déséquilibre avéré pour les autres candidats qui, eux, assument ouvertement leur statut de candidat à la Présidence de la République. C’est la loyauté du débat présidentiel, dont vous êtes l’un des garants, qui est ici en jeu.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, mes salutations républicaines et exigeantes.