Mercredi 18 août, les caravanier·es de l’Union Populaire se sont rendu·es dans les quartiers de Marjorie à Lons-le-Saunier, de Saint-Jean à Châteauroux et de Ponsonne à Manosque.
À Lons-le-Saunier, la caravane s’est installée au pied des immeubles du quartier. Là aussi, de nombreuses personnes sont résignées : « on n’y croit plus » nous disent certain·es habitant·es qui s’abstiennent depuis plusieurs années. Mais là encore, la discussion autour du référendum révocatoire et de la 6e République convainc : « ça redonnerait confiance et surtout, on pourrait agir quand on n’est pas content », nous dit Julie, 22 ans. Elle n’a jamais voté et n’est pas inscrite sur les listes électorales. Après 20 minutes de débat, elle est décidée à aller s’inscrire en mairie : « Je pense même aller voter pour Mélenchon ! ».
À Châteauroux, les caravanier·es retrouvent les militant·es locaux qui ont apporté à manger et à boire en quantité… Et à raison : sur le stand, de nombreux habitant·es passent. Il faut dire qu’elles et ils connaissent bien les militant·es qu’elles et ils ont l’habitude de croiser dans la ville. En porte-à-porte, nous rencontrons deux personnes sous curatelle qui souhaiteraient aller voter aux prochaines élections. S’engage une discussion sur leur situation et sur ce qu’il faudrait améliorer. Nous rencontrons également Joséphine, 35 ans. Elle s’inquiète pour l’avenir de ses enfants. « Je trouve que les profs font un super travail. Mais on voit qu’ils se débrouillent avec 3 bouts de ficelle. L’éducation nationale ne les aide pas. Je suis inquiète pour la rentrée scolaire prochaine : on ne sait pas du tout comment ça va se passer concrètement avec les mesures sanitaires, on a aucune information. Tout le monde a l’air perdu. Il paraît que même le rectorat ne sait pas encore. C’est n’importe quoi ! ».
À Manosque, la caravane s’installe sous le doux soleil des Alpes-de-Haute-Provence. En porte-à-porte, nous rencontrons Alan, qui arrive à boucler les fins de mois en faisant des petits boulots comme livreur à vélo, il nous décrit ses conditions de travail « On est obligé d’enchainer les courses si on veut gagner assez pour manger à la fin du mois, donc c’est vrai que l’on prend des risques et qu’on ne respecte pas forcément les arrêts aux feux rouges par exemple, mais on a pas le choix ». S’en suit une discussion sur l’ubérisation de notre société et le manque de protection sociale pour toutes les personnes qui ont du se déclarer « auto-entrepreneur » pour travailler pour de grandes entreprises comme Uber ou Deliveroo qui ne salarient pas directement les livreurs ou chauffeurs. Pendant la confinement, ces personnes se sont très souvent retrouvées sans aucun revenu. Nous rencontrons également Maud, qui aura 18 ans en décembre, elle est contente de pouvoir aller voter en 2022, elle ira vérifier en janvier qu’elle est bien inscrite sur les listes électorales, « J’irai même avec une amie », nous glisse-t-elle, « On adore Jean-Luc Mélenchon ! ».
Merci à Aymeric Compain, nouvel élu au conseil régional du Centre-Val de Loire, pour sa présence sur l’étape de la caravane à Châteauroux et à Guillaume Chaussemy, maire insoumis de Le Pont-Chrétien-Chabenet pour sa présence à Chateauroux mais aussi à Saint-Pierre-des-Corps !
On se retrouve demain pour un compte rendu des étapes à Montceau-les-Mines, Guéret et Avignon.