M. Michel Larive attire l’attention de Mme la ministre de la culture sur l’interdiction, toujours en cours, de pratiquer le chant choral, ainsi que l’incohérence constatée dans les décrets prévoyant la reprise prochaine du secteur culturel, et notamment des groupes de chorale.
M. le député a été récemment interpellé par un groupement d’associations de chant choral, qui appelle à « une reprise équitable, lisible et ordonnée », tel que rédigé dans son appel public. Il s’agit, ici, de rappeler l’impossibilité, depuis plusieurs mois, pour quelque 3 millions de français de pratiquer le chant choral, activité culturelle qui contribue pourtant à offrir au plus grand nombre un accès direct à la culture et la rencontre entre individus.
De même, la souffrance est grande pour les chefs de coeur, qui ont perdu une part importante de leurs revenus, ainsi que pour les associations, souvent bénévoles, qui se retrouvent menacées dans leur existence même. Par conséquent, M. le député se fait l’écho de l’association qui l’a sollicitée, et signifie ainsi l’incohérence et la complexité des décrets organisant la reprise prochaine du chant choral en France. En effet, les lieux de pratique du chant choral sont considérés comme des ERP, et classés au regard d’enjeux de sécurité physique et non sanitaire. Or, les décrets qui encadrent les activités en temps de Covid-19 ont défini pour chacun des types d’ERP des restrictions d’activités très différentes. Le problème étant que le chant choral se pratique en France dans des lieux très divers : écoles, conservatoires, salles des fêtes…
Dès lors, comme l’indique l’appel public de l’association, « pour une activité strictement identique du point de vue sanitaire, le lieu d’exercice à disposition définit des possibilités légales de reprise très différentes, générant un fort sentiment d’inégalité de traitement, et parfois des stratégies de contournement sanitairement hasardeuses ». Quelle réponse Mme la ministre de la Culture apporte-t-elle à cette interpellation ? Serait-elle ouverte à ce que les régimes d’autorisation ne soient plus indexés sur le classement ERP, mais sur les caractéristiques sanitaires des lieux de pratique ?