Le 21 septembre 2020, pour la date anniversaire de la naissance de la Première République, Jean-Luc Mélenchon prononçait à la maison de la Mutualité un discours sur la République à l’occasion du lancement de l’Institut La Boétie.
Le président du groupe « La France insoumise » à l’Assemblée nationale a retracé l’histoire de la pensée humaniste née avec des auteurs comme Étienne de La Boétie ou Christine de Pisan. Il a montré comment la naissance de la République en France était le débouché politique de cette pensée humaniste qui proclame l’égalité entre les êtres humains. Il a expliqué, aussi, comment la naissance des Républiques dans notre pays avait toujours résulté d’une conjugaison de crises sociales, écologiques et d’une crise des frontières.
Jean-Luc Mélenchon a aussi défendu l’idée que la République n’est pas un régime neutre et qu’elle est plus qu’une simple organisation des institutions. Il a expliqué qu’elle était une organisation de la société visant à atteindre l’intérêt général, c’est à dire à faire non ce qui est bon pour soi mais ce qui est bon pour tous. Il a montré pourquoi il ne pouvait y avoir de droits de l’Homme sans droits du Citoyen et pourquoi l’indépendance de notre pays, notamment vis-à-vis des institutions européennes, était la condition de la souveraineté du peuple.
Alors que certains tentent de diviser notre peuple sur des bases religieuses ou ethniques, le député insoumis a développé le concept de « créolisation » forgé par Édouard Glissant et a rappelé le sens de la laïcité : l’indifférence de l’État vis-à-vis des religions. Il a expliqué pourquoi l’enjeu de notre temps était l’unité du peuple pour faire face aux défis du changement climatique. Il a dénoncé la volonté de Macron de mettre en place une loi de différenciation qui serait une brèche dans l’unité et l’indivisibilité de la République et de sa loi.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a expliqué que l’abstention massive du peuple était un signal de la fin du régime de la monarchie présidentiel et qu’arrivait le temps où la Constituante deviendrait nécessaire pour que le peuple redéfinisse lui-même la règle du jeu politique.