M. Michel Larive attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les conséquences du dispositif « 2S2C » sur l’école de demain.
« Depuis le 11 mai 2020, le retour à l’école de l’ensemble des élèves fait face à la question de l’applicabilité du protocole sanitaire. Du fait du manque de capacité des écoles, le ministère de l’éducation nationale a décidé de créer plusieurs temps scolaires. Parmi ceux-ci, un temps spécifique dédié aux activités culturelles et sportives a été consacré, à travers le dispositif « 2S2C » (Sport, Santé, Culture, Civisme). Cependant, dans le dispositif prévu par le ministre, les enseignements « 2S2C » ne sont pas organisés au sein des établissements scolaires, contrairement aux enseignements dits « fondamentaux » (mathématiques, français…).
Dans un premier temps, M. le député souhaite exprimer son opposition à une externalisation de l’enseignement scolaire qui ne dit pas son nom. Il rappelle que l’EPS (l’éducation physique et sportive), l’enseignement des pratiques artistiques et culturelles et l’éducation civique sont des matières obligatoires relevant de la responsabilité de l’État. À ce titre, elles ne peuvent pas être facultatives ou dépendantes de conventions signées avec les collectivités territoriales. Dans un second temps, M. le député souhaiterait avoir un certain nombre de réponses concernant l’avenir de l’école à moyen et long terme. En annonçant devant la représentation nationale que le dispositif « 2S2C » pouvait « préfigurer » l’école de demain, le ministre ouvre-t-il la voie, pour la rentrée prochaine, à une sortie du cadre scolaire d’un certain nombre d’enseignements ? M. le député considère que les matières artistiques, culturelles et sportives participent activement à la construction de la citoyenneté des élèves. De ce fait, elles doivent être enseignées par le personnel compétent et dédié de l’éducation nationale, dans le cadre du temps scolaire obligatoire.
À l’heure où les inégalités scolaires et la précarité pédagogique se font plus pressantes que jamais, déléguer les missions essentielles de l’éducation nationale à d’autres acteurs, qu’ils soient associatifs ou économiques, serait un grave contresens politique et éducatif. Il souhaite connaître sa position sur le sujet. »