Michel Larive a appelé le gouvernement à régulariser au plus vite les personnes sans-papiers présentes sur le territoire, en vertu du devoir d’humanité dans cet état d’urgence sanitaire.
« Elles se retrouvent en effet en première ligne face à la gravité de la crise sanitaire. D’abord, parce que la plupart d’entre eux sont des travailleurs précaires, des intérimaires, mobilisés pour le maintien des missions essentielles de la vie de la nation. Ensuite, parce que les sans-papiers n’ont pas les mêmes droits que les citoyen·ne·s français·es. L’accès à des aides médicales ou financières peut leur être refusé et les mesures de confinement leur sont particulièrement préjudiciables. Beaucoup sont dépourvus d’autorisation de travail ou des tenues et du matériel de protection nécessaires. Enfin, ce public précaire est composé de nombreux sans-abris, qui sont particulièrement exposés à l’insalubrité et à la propagation du coronavirus.
Face à cette situation, le gouvernement portugais a décidé de régulariser provisoirement les personnes sans-papiers qui avaient introduit une demande auparavant. Cette mesure de solidarité nationale est une mesure de bon sens. Nous devons, nous aussi, régulariser, les 400 000 personnes sans papiers présentes sur le territoire national, afin de leur garantir des droits et leur apporter la protection à laquelle ils aspirent. Il y va de leur dignité comme de la nôtre. C’est aussi une condition nécessaire pour enrayer la propagation du virus. L’ampleur de la crise sanitaire actuelle nous appelle donc à la responsabilité et à notre devoir d’humanité. J’appelle à agir sans délai pour la régularisation de l’ensemble de la population sans-papiers ! »