M. Michel Larive attire l’attention de M. le ministre de la culture sur la situation à Radio France. Le 3 décembre 2019, M. le député a reçu dans son bureau de l’Assemblée nationale des syndicalistes de chez Radio France.
« Ils étaient grévistes depuis huit jours, suite au plan de restructuration annoncé par leur présidente Sibyle Veil. Ce plan vise à économiser 60 millions d’euros et entraînera la suppression de 300 postes. Tous les métiers sont concernés : chœur, orchestre, production, fictions radiophoniques, personnel technique, journalistes, accueil, gardiennage, etc. Il s’agit d’une véritable saignée dans le service public de l’audiovisuel, qui met en péril son devenir.
Le combat mené par les syndicats est primordial pour sauvegarder le service public de l’audiovisuel. M. le député leur apporte tout son soutien et en profite pour les remercier pour leur engagement au service de l’intérêt général. Il souhaite l’interpeller concernant plusieurs aspects de la situation à Radio France. Une augmentation de 20 millions d’euros de dépenses pour le numérique est prévue dans le contrat d’objectifs et de moyens de Radio France, justifiant le plan social contre lequel se battent les salariés en lutte. Sur ces 20 millions d’euros, 5 millions concerneraient la RNT, 15 autres le « développement numérique ». Peut-il donner davantage de précisions concernant l’objet de ces dépenses ? Le projet présenté par Mme Sibyle Veil s’en prend au Chœur de Radio France où 30 postes devraient être supprimés, ayant pour conséquence la disparition des répertoires du XIXème siècle ou la mise en danger de la création artistique. Peut-il développer ses motivations ? Croit-il qu’à 60, ils pourront toujours assurer les multi productions ? La direction de Radio France, avec l’aval de M. le ministre, prévoit également la fermeture des locaux FIP à Bordeaux, Nantes et Strasbourg et la fermeture des locaux régionaux à Toulouse et Marseille où il y avait deux journalistes. Ces décisions ont pour conséquences un affaiblissement de la proximité avec les auditeurs, une vie culturelle locale moins couverte d’un point de vue journalistique, moins animée d’un point de vue radiophonique et une couverture plus faible de ces zones pour France inter, France info et France culture.
Il lui demande s’il a d’autres raisons, que des calculs comptables, pour justifier le démantèlement en marche de ce service public. »