Communiqué de la délégation de La France insoumise au Parlement européen.
Business as usual. La double urgence sociale et climatique n’a jamais été aussi forte, et pourtant le dogme du libre-échange continue de prospérer sans entrave. L’Union européenne vient de ratifier l’accord avec le Viêt Nam, sans aucune considération pour le risque de délocalisation que cela va faire peser sur les travailleurs européens, et en particulier dans des secteurs d’activités en difficulté comme le textile ou le bois.
Elle ne prend pas plus d’égard à l’endroit des travailleurs vietnamiens. De vagues promesses non contraignantes de ratifications des conventions de l’organisation internationale du travail auront suffi à l’Union européenne pour qu’elle fasse fi des prisonniers politiques, des syndicalistes empêchés de défendre les droits des travailleurs, des enfants exploités par centaines de milliers.
Le Parlement européen déclare solennellement l’urgence climatique, débat d’un « green deal », et, avec une inconséquence coupable, continue à promouvoir un modèle de commerce basé sur un volume d’échanges et de transports en expansion. Elle abolit toute protection de son marché unique vis à vis d’un pays où les normes de production sont bien moins respectueuses des écosystèmes. A l’hypocrisie du dumping social s’ajoute l’irresponsabilité du dumping environnemental.
Incapable de s’extraire de son unique dogme libéral, incapable de tirer la moindre leçon du vote souverain des britanniques ou de la situation catastrophique de l’Australie, l’Union européenne poursuit son délire libre-échangiste. À rebours des aspirations des peuples européens.