Communiqué du groupe parlementaire de La France insoumise.
Ce lundi 25 novembre, journée internationale de l’élimination des violences à l’encontre des femmes, le gouvernement d’Emmanuel Macron a donc réaffirmé qu’il ne donnera pas un centime de plus pour sauver la vie des femmes. À l’issue du Grenelle sur les violences conjugales, les quelques mesures annoncées - dont beaucoup étaient déjà en vigueur - cachent mal le choix d’Édouard Philippe et de Marlène Schiappa de continuer leur politique austéritaire au détriment de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Après le succès de la marche de samedi 23 novembre qui a réuni plus de 150 000 personnes contre les violences sexuelles et sexistes, la “grande priorité” du quinquennat c’est surtout beaucoup de com’ pour peu d’applications concrètes.
- Pas de grand plan de formation pour la police alors que 65% des femmes tuées par leurs (ex-)conjoints avaient dénoncé les faits à la police.
- Pas de spécialisation des juridictions alors qu’à peine 1% des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation.
- Pas de moyens significatifs supplémentaires pour les hébergements d’urgence alors que pour pouvoir quitter un conjoint violent il faut souvent pouvoir quitter son domicile.
- Pas de moyens significatifs supplémentaires alors qu’une femme sur 10 en France a ou sera violée au cours de sa vie, qu’une femme sur 4 a été victime d’agressions sexuelles.
Surtout pas de moyens significatifs supplémentaires alors qu’il faudrait au moins 1 milliard pour un vrai plan de lutte contre les violences faites aux femmes.
Ce gouvernement n’est clairement, gravement, pas à la hauteur de la situation.
Le groupe parlementaire de la France insoumise renouvelle ses propositions pour mener une politique effective de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, parmi lesquelles :
- un plan de financement pour la lutte contre les violences faites aux femmes d’1,102 milliard d’euros tel que déployé dans notre contre-budget 2020 ;
- une commission d’enquête parlementaire sur les féminicides pour identifier et éradiquer les dysfonctionnements qui ont empêché de prévenir ces morts ;
- une proposition de loi visant à lutter contre les violences sexuelles à l’encontre des enfants par l’institution de la présomption simple de non-consentement des enfants de moins de 13 ans.