Audition de Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français, ce matin en commission culture.
» Je connais votre volonté d’améliorer l’inclusion des personnes en situation de handicap dans toutes les sphères de la société. De 2008, en tant marraine de la campagne Handivalides-30, à aujourd’hui, en tant que Présidente du Comité Paralympique 2024. Je profite, à cet égard, de cette audition pour vous remercier pour votre action en direction des handi-sportifs, notamment.
Les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 ne peuvent faire l’économie de ce combat que vous avez menez, en tant que championne paralympique, ces dernières années. Ils doivent donc permettre de proposer, à leurs futurs spectateurs et spectatrices, des lieux accessibles à toutes les personnes en situation de handicap.
L’accessibilité ne peut se contenter de concerner les lieux d’accueil des épreuves olympiques et paralympiques. Le Comité paralympique doit aussi veiller à ce que la voirie, les transports, les équipements, les lieux de spectacles ou encore les lieux d’hébergements construits pour l’occasion soient accueillants, adaptés et inclusifs pour les personnes en situation de handicap.
La France ne respecte pas les obligations légales et les objectifs qu’elle s’est elle-même posés. La loi du 11 février 2005 imposait déjà, dans un délai de 10 ans, la mise en accessibilité de la cité, des établissements recevant du public ainsi que des transports collectifs. La France s’y est même réengagée à l’échelle internationale en ratifiant la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, en 2010.
Cependant, la France accuse tout de même d’un véritable retard en la matière ! Les Jeux olympiques et paralympiques vont arriver très vite, dans 5 ans, et les décisions politiques ne vont pas dans le sens d’une transformation urbaine efficace d’ici 2024.
C’est la raison pour laquelle je souhaite connaître votre point de vue sur ce décalage entre l’objectif, que nous partageons vous et moi, d’une meilleure accessibilité, et les choix politiques réalisés qui rendent difficiles, voire impossible, sa satisfaction ? »