Une nouvelle salve de l’attaque menée depuis le 16 octobre contre la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon avait lieu cet après-midi. Après l’offensive policière et judiciaire, c’est le tour du parti médiatique. Sur la radio d’État France Inter, des journalistes faisaient le service après-vente de la macronie en présentant une pseudo-enquête sur leur nouveau bouc-émissaire : Sophia Chikirou. Annoncée avec tambours et trompètes, l’opération fait pschiit. Il ne s’agit en fait que d’un collage de quelques mensonges. Nous vous proposons un décryptage.
France inter commence par annoncer que la société de communication Médiascop, dirigée par Sophia Chikirou, a facturé 1,2 millions d’euros à la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. Premier mensonge. Toutes taxes comprises, le montant de la facture était de 1,1 millions d’euros. Et sans les taxes et la sous-traitance à d’autres prestataires, le coût réel de Médiascop est de 503 520 euros. Soit 6% du cout total de la campagne.
Les faux journalistes continuent en affirmant que Sophia Chikirou était donneuse d’ordre sur la campagne. Encore raté. C’est Jean-Luc Mélenchon, le candidat, qui donnait les orientations politiques et Manuel Bompard, directeur de campagne qui les mettaient en œuvre et donc donnait les consignes.
1er mensonge sur #Franceinter. Sophia Chikirou n’était pas donneuse d’ordre. C’est Jean-Luc Melenchon qui décidait des orientations politiques. Je les mettais en oeuvre et j’étais donc le donneur d’ordre.
— Manuel Bompard (@mbompard) 20 octobre 2018
Ce soi-disant travail d’enquête consiste en fait juste à recopier les mensonges sur une prétendue surfacturation colportés par un rapporteur démissionnaire de la CNCCFP depuis des mois. Le président de la commission des comptes de campagne a lui-même qualifié d’«élucubrations » les ragots de cet homme. En réalité, la campagne de Jean-Luc Mélenchon était la moins chère des 5 premiers candidats. Il n’a déclaré que 6,4 millions d’euros remboursables par l’argent public soit 1,6 millions de moins que la limite maximum autorisée par la loi.
#FranceInter ment encore. Si la #FranceInsoumise avait voulu surfacturé, elle aurait utilisé toute l’enveloppe remboursable. Or @JLMelenchon a déclaré seulement 6,4 millions de dépenses sur 8 millions de dépenses remboursables.
— Manuel Bompard (@mbompard) 20 octobre 2018
Pour ce prix bon marché, les réalisations de médiascop sont importantes et vérifiables par tout le monde. Cette entreprise a notamment produit 2 sites internet, 42 livrets thématiques, 14 modèles d’affiches, 38 modèles de tracts, 1247 images ou visuels, 89 vidéos, 7 émissions dont une d’une durée de 5 heures, 34 réunions publiques dont 2 meetings hologrammes et 20 clips vidéos.
Ces 20 clips de campagne ont été facturés 108 400 euros pour Jean-Luc Mélenchon. Surfacturation ? L’agence Jesus&Gabriel a, elle, facturé 152 297 euros pour la production d’un seul clip de campagne pour la campagne d’Emmanuel Macron. Le procureur va-t-il s’y intéresser ? Est-ce que France Inter prépare une enquête ?
Pour rappel, les comptes de campagne de la France insoumise ont été validé par la commission des comptes de campagne le 13 février 2018, et ce sans aucune irrégularité. Nous avons déclaré scrupuleusement toutes nos dépenses à la demande de cette commission qui craignait à l’époque une répétition de l’affaire Bygmalion qui concernait de la sous-facturation. Jean-Luc Mélenchon a proposé le réexamen de tous les comptes de campagne depuis le 8 juin 2018. Dans une opération inédite de transparence vis-à-vis du public, la France insoumise a publié elle-même son compte de campagne sur son site internet.