Ce mardi 16 octobre ont eu lieu plusieurs perquisitions au domicile de Jean Luc Mélenchon, Président du Groupe Parlementaire LFI à l’Assemblée Nationale, au Siège de la France Insoumise, au Siège du Parti de Gauche, ainsi que chez plusieurs collaborateurs de Jean Luc, et /ou permanents du Mouvement France Insoumise et du Parti de Gauche.
Les images diffusées sur les réseaux sociaux ont émus nombre de militants que la France Insoumise et Jean-Luc soutiennent dans leurs luttes depuis des années. Nous diffusons ici leurs témoignages qui affluent depuis hier.
Messages de soutien à Jean Luc Mélenchon et aux camarades de la France Insoumise
« Je suis outrée et très inquiète du comportement de ce gouvernement.
Au-delà du fait que ces perquisitions ne sont pas indépendantes du pouvoir politique, elles démontre que l’opposition que nous représentons, présente un réel danger pour le pouvoir en place.
Les frontières entre le politique et la justice sont de plus en plus poreuses et doivent interroger tous les républicains autour des agissements anti-démocratiques du pouvoir.
Je ne peux pas accepter ce nouvel ordre politique qui veut écraser les oppositions et qui gangrène les actions des opposants pour des motifs fallacieux.
J’apporte tout mon soutien à la France Insoumise et à son entourage , et serai à vos côtés pour toutes actions qui pourraient en découler.
Tenez bon, Mr Mélenchon !
Amitiés insoumises »
Sylvie Geoffroy-Martin
Syndicaliste
CGT éduc’action 95
« Militant syndical à la CGT Educ’Action, je dénonce vivement les perquisitions politiques des sièges de La France Insoumise et du Parti de Gauche ainsi que les domiciles de Jean-Luc Mélenchon et de ses collaborateurs.
Ces perquisitions s’inscrivent dans le même cadre que les attaques contre le Code du travail depuis la loi El Khomri aux ordonnances et toutes les répressions contre les syndicalistes.
Elles s’inscrivent aussi dans le contexte de la future réforme des retraites afin d’affaiblir d’avance toute opposition syndicale et politique.
Je soutiens entièrement Jean-Luc Mélenchon, les militants du mouvement de la France Insoumise et du Parti de Gauche. »
Julien Foucou
CGT Educ’Action 95
« Jean-Luc, je t’apporte tout mon soutien, ainsi qu’à la France Insoumise, dans cette grande manœuvre de « salissement » de notre mouvement.
Je suis scandalisé, aujourd’hui, par les méthodes employées par le pouvoir pour nuire et tenter de mettre à bas la France Insoumise et ses représentants.
En attaquant de la sorte ce mouvement, au chevet du peuple malade de cette politique ultra-libérale à la botte du grand capital, ils réveillent en moi le souvenir des plus sombres heures de notre histoire. J’en suis extrêmement choqué. Quand les collaborateurs armés des forces de l’ordre de notre pays faisaient la guerre aux résistants.
Je me sens résistant, je suis résistant.
Je revendique d’être écouté, je revendique un monde meilleur pour l’ensemble de mes concitoyens, de mes semblables.
Jean-Luc, toi et la FI faites partie de ces gens qui portent cet espoir.
En tant que résistant militant CGT, je peux observer, dans mon milieu, les mêmes méthodes subies par le mouvement pour museler et jeter le discrédit sur les syndicats et leurs représentants. Voici la stratégie des puissants pour faire taire le peuple, les travailleurs et leurs représentants. Nombre de syndicalistes subissent des pressions et représailles suite aux derniers mouvements sociaux. La création des CSE est le reflet, en entreprise, de la volonté du gouvernement de diminuer le nombre des représentants du peuple à l’assemblée.
Encore une fois, Jean-Luc, je suis de tout cœur avec toi, la FI et les résistants.
On lâche rien. Résistance.
Insoumisement.
Christophe »
Christophe Chalencon,
Syndicaliste, militant CGT cheminots de Paris Nord.
« Le tournant autoritaire d’un état en faillite s’est exprimé ce mardi 16 octobre 2018 lors de la perquisition aux aurores, simultanément, du logement de Jean Luc Mélenchon, du siège de la France Insoumise, du siège du parti de gauche.
Comme syndicaliste je vois cette violence inouïe qui frappe notre représentation nationale en la personne de Jean Luc Mélenchon, (Ministre, Sénateur, député Européen et actuellement député et Président du groupe la France Insoumise à l’A.N.) et de l’ensemble de nos camarades présents au siège de la FI et du Parti de Gauche représentant la première force d’opposition de notre pays comme une agression calculée.
Il y a un parallèle avec la violence subie par les représentant-es du personnel, les lanceur-euse-s d’alerte, les grévistes etc… Toutes celles et ceux qui se mettent en opposition au système établi tombent sous le coup d’une entreprise de démolition de l’image, de la carrière et voire même des personnes individuellement jusqu’à les rendre malades. Ainsi les dénonciations calomnieuses, insultes, les perquisitions, les licenciements abusifs, les commissions disciplinaires, les dénigrements individuels, les rétrogradations, les plaintes abusives etc.. font partie de de l’arsenal visant à combattre les personnes en situation de revendication dans l’entreprise.
L’état Macron est l’expression de l’essence même de cette violence qui a déjà pris pied dans l’entreprise (les grandes entreprises privées et publiques) depuis une quinzaine d’années, cela résulte du pouvoir de subordination, de l’exploitation du déséquilibre qui existe entre l’exécutant et l’exécutif. Ils-elles s’accaparent l’état comme une entreprise, en conséquence de quoi ils-elles appliquent cette brutalité comme étant une normalité, puisque c’est leur vécu.
Les ingrédients fondamentaux du totalitarisme sont à partir de là inclus comme étant un mode de pensée et de décision. Ainsi faire taire une opposition agit comme étant une solution immédiate à un risque évalué à priori, le même que pourrait subir une entreprise dont la richesse est spéculative et dont la seule rumeur affectant son image suffirait à sa faillite !
Cette pensée verticale s’établit comme une vérité immuable dont ils détiennent une certitude absolue ! De facto ce modèle à pour effet de construire autour d’eux une armée de valets, de personnes conciliant-es, sous peine de ne jamais arriver à exister. Cela crée comme seul objectif immédiat de retirer une jouissance, un profit. Cette destruction sociale est née d’une vision gestionnaire, ce n’est plus la compétence comme absolue qui est recherchée, mais la docilité et l’attitude soumise qui permet une possible évolution, pour cela il faut cantonner des gens dans la peur qui exécutent avec docilité. Partant de là, l’opposition n’a pas de place dans leur univers, c’est selon eux une tentative permanente de mise à mort de leur modèle qu’ils croient juste et parfait, c’est la raison pour laquelle ils agissent de manière violente. Je crois qu’au-delà de ça, certains politique, comme Fillon, dont Macron a lamentablement pompé le programme, voient dans la soumission d’un peuple des vertus évidentes ! »
Bernard Borgialli,
Militant syndical, Cheminot,
Candidat LFI Européennes 2019.
« Donzère le 16/10/18
Par la présente, je souhaite apporter tout mon soutien à Monsieur Jean-Luc MELENCHON Président du groupe de la France Insoumise à l’Assemblée Nationale et toutes les autres personnes, camarades du Parti de Gauche qui ce matin ont subi une violente répression politique du gouvernement Macron tout juste remanié.
J’ai trouvé au sein de la France insoumise un soutien inébranlable dans mes luttes, j’ai trouvé en Jean Luc Mélenchon un camarade qui comprend mes combats.
La France Insoumise est un mouvement citoyen pacifiste et je milite et militerai activement pour une 6ème république, la planification écologique et la transition énergétique pour la sortie du nucléaire.
Je veux témoigner mon total soutien à toutes les victimes de répression syndicale, associative, politique, religieuse, raciste et homophobe.
Je connais et vis moi aussi cette tendance violente de nos jours, où toute forme d’opposition démocratique au système capitaliste est sauvagement réprimé.
J’ai eu l’honneur le 17/05/18 de témoigner « sous serment » devant la Commission d’Enquête parlementaire pour l’amélioration du niveau de sécurité et sûreté de toutes nos installations nucléaires sur le sujet très sensible pour les médias et opinion publique, des conditions de la sous-traitance dans cette filière.
Mon employeur la société Orano (ex Areva) m’a sanctionné d’une mise à pied de 5 jours sans salaire pour des propos qu’ils jugeaient dénigrants, péjoratifs sur le site internet de l’Association Ma Zone Contrôlée.
Orano, comme ce gouvernement, souhaite bâillonner toutes celles et ceux qui s’opposent à leurs tristes méthodes dignes de sombres temps de notre histoire commune.
Je ne suis pas un voyou tout comme l’ensemble des militant-es de la France Insoumise et camarades du Parti de Gauche. Nous sommes encore en démocratie me semble t’il !! M. Mélenchon et nos amis du parti de Gauche ne sont pas des criminels et n’ont pas à être traités comme tels !
Ils placent tous l’intérêt des citoyens en premier et le prouvent par leurs actions dans le travail colossal fait par la France insoumise à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen.
Je suis fier et honoré d’être un Insoumis au coté de Jean Luc MELENCHON . »
Gilles Reynaud
Président de l’association Ma Zone Contrôlée
Représentant du personnel CGT de la société Orano D&S
Candidat LFI Européennes 2019
« Cher Jean-Luc, cher camarade,
Ce matin, je me suis réveillé en découché à Bordeaux et ai tout de suite été choqué des images qui me sont parvenues. Les sièges du Parti de Gauche et de la France Insoumises perquisitionnés ainsi que ton propre domicile par des policiers en nombre et armés. Mais ce qui me marque le plus, c’est le non respect des procédures du code de procédure pénale. Refus d’accès aux locaux aux responsables légaux, absence de procès verbal, saisi de dossiers, ordinateurs téléphones, disques durs, et j’en passe, sans que personne ne puisse savoir ce qui a été pris. Sur ordre de qui l’État de droit est-il à ce point bafoué ? Volonté de fichage de masse ? De créer un dossier à charge ? Tant de choses qui rappellent des heures sombres de l’histoire mais aussi la répression syndicale qui sévit actuellement dans beaucoup d’entreprises où on lutte dont la mienne la SNCF.
Depuis tant d’années, tu as su démontrer ton soutien indéfectible à nos luttes, mais aussi à tous nos camarades poursuivi, calomniés voir sanctionnés suite à des dossiers à charge montés de toutes pièces. Depuis tant d’année tu démontres ton attachement à la lutte syndicale, véritable contre pouvoir dans les entreprise mais aussi dans notre société.
Je me rappellerai toujours de ce jour de février 2016, où, au travers de notre ami commun, Philippe Juraver, tu nous as proposé de nous lancer dans l’aventure de la création d’un mouvement citoyen au travers de « L’appel de la France insoumise ». Je me souviens de cette journée de mars de la même année où lors d’une réunion dans ce qui est depuis devenu le QG de campagne puis le siège de la France Insoumise, tu nous as dit que nous étions, nous syndicalistes, tes amis et que nous pourrions toujours compter sur toi.
Aujourd’hui ce mouvement est devenu le premier opposant aux politiques menées par le Président Macron au travers de notre représentation nationale, nos 17 députés. Et ce mouvement se place lui aussi en soutien indéfectible au mouvement social et aux militants syndicaux. Et de cela on en est tous fiers !
Alors, aujourd’hui, de le voir, de te voir, ainsi que le parti de Gauche, le parti où j’ai adhéré le 5 Avril 2012, mais aussi plusieurs de nos camarades traités comme des criminels avec un réveil par des hommes en armes pourtant garants de la république, sonne en moi comme les attaques faites à tous mes camarades syndicalistes réprimés. On s’attaque désormais à notre liberté à tous et au droit d’opposition que ce soit en entreprise mais désormais aussi dans la parole publique, la politique. Et accepter cela, je ne pourrai jamais m’y résoudre.
Alors reçois, en ami à ton tour, cher Jean-Luc, cher camarade, tout mon soutien, comme tu soutiens tant des nôtres. Et je serai toujours de ceux, aux cotés de ce beau mouvement qu’est la France Insoumise, militants syndicaux et politiques, qui mèneront ce combat contre les puissants qui utilisent la loi et la répression contre leurs opposants qu’ils soient syndicaux ou politiques. Car ce combat est celui d’une des libertés les plus fondamentales, la liberté d’expression !
Que vive la Liberté, vive la République et vive la France Insoumise !
Amitiés militantes »
Kevin Kijko
Cheminot militant.
« Ce matin nous avons assisté à un bien triste spectacle : des perquisitions au domicile Jean-Luc
Mélenchon, au siège de la France insoumise, au siège du parti de Gauche et chez d’anciens attachés
Parlementaires.
J’apporte tout mon soutien à la France Insoumise et à Jean-Luc Mélenchon, ainsi qu’à tous ceux qui
ont subi cette ignominie. La France Insoumise est un mouvement progressiste et la seule force
d’opposition au gouvernement et au président Emmanuel Macron. On voudrait la faire taire que
l’on ne s’y prendrait pas autrement.
Pression, intimidations, c’est que nous vivons chaque jour en tant que militants syndicaux, là c’est la
République qui n’existe plus.
Les perquisitions ont été menées le jour de l’annonce du remaniement, remaniement de surcroît
tartuffe, 9 jours pour si peu ! On prend les mêmes et on recommence !
L’agression politique qu’ont subi Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise est donc le premier acte politique de Christophe Castaner promu ministre de l’intérieur!! Eh bien, honte à vous !
Sur une accusation ubuesque de Sophie Montel, voilà que l’on vient « sucer » les ordinateurs,
téléphones et autres ! Sous prétexte d’une enquête préliminaire sur les comptes de campagne de Jean Luc Mélenchon, on fait de même, comptes qui d’ailleurs ont été validés en Février 2018.
Par contre Monsieur Macron qui fait l’objet d’une enquête préliminaire n’a pas à subir ces
agressions ! Et pourquoi ?
J’invite tous les citoyens, Insoumis, syndicalistes qui connaissent cette répression à demander des
comptes sur les comptes de campagne d’Emmanuel Macron, et à soutenir Jean-Luc Mélenchon et la
France Insoumise. Notre république vient de prendre encore un sacré coup, ne nous laissons pas faire, n’acceptons plus
ces méthodes de voyous ! RESISTANCE ! »
Anne Sophie Pelletier
le 16 Octobre 2018
Militante CGT – Candidate LFI Européennes 2019
« Comme tout le monde, ce matin, en allant consulter les réseaux sociaux et en ayant vu le Facebook Live de Jean-Luc Mélenchon, pendant quelques minutes, je ne savais plus si j’étais en France.
Comment peut-on simplement envisager qu’une perquisition très contestable, tant sur la forme que sur son fond, puisse être autorisée par le gouvernement français, d’autant plus lorsqu’il s’agit du principal parti politique d’opposition ?
Certains l’ont théorisé, d’autres fantasmé, M. Macron et ses services l’ont fait, et d’une manière qui ne ressemble à rien à ce que l’on peut attendre d’un chef d’état qui se dit profondément démocrate dans sa manière d’exercer le pouvoir et surtout, de respecter l’opposition, La France Insoumise en est la figure de proue.
Je ne peux que témoigner mon indignation et ma colère car ses pratiques rappellent, à plusieurs égards, ce que les représentants syndicaux subissent, car une chose est sûre, depuis les lois travail « Macron », certains patrons de grandes entreprises se sentent décomplexés, quitte à « tuer » par des procédures toute contestation syndicale.
Ce qui est d’autant plus abject dans la manière dont s’y prend le gouvernement, c’est le cynisme d’organiser cette mascarade, un jour de remaniement ministériel et surtout, sur des fondements fallacieux.
S’il y a bien un parti politique où on ne risque pas de tomber dans la magouille, comme cela a déjà été le cas dans les autres partis traditionnels, c’est bien La France Insoumise.
Jean-Luc Mélenchon et ses équipes, ont toujours soutenu les luttes de façon sincère et avec un sérieux dont beaucoup d’autres partis devraient en jalouser la méthode et les résultats.
En conséquence, il est inconcevable que le gouvernement actuel puisse agir de la sorte, car M. Macron est le 5e président de la République depuis ma naissance, et je n’ai jamais vu un gouvernement qui se permet de faire taire une opposition d’un parti politique progressiste, qui a su démontrer qu’elle est la réelle opposition à une politique dont moi, en tant que syndicaliste, je subis les effets pervers au quotidien.
Contre cette république de l’entre-soi qui a tout fait pour camoufler l’affaire « Benalla » alors que pour moi, c’est bien une affaire d’Etat, je soutiens de façon inconditionnelle M. Mélenchon, car il a le soutien naturel de la population française, ce qui n’est absolument pas le cas du pouvoir en place. »
Anousone UM,
Syndicaliste Sud Telecom
DP, Free-MOBIPEL
« J’adresse un message de soutien à M. Jean-Luc Mélenchon qui au cours de ses nombreuses années de combat dans le milieu politique a toujours porté des valeurs humanistes et progressistes et ces dix dernières années écologistes.
Au cours de ces dernières années il a su me montrer un soutien plein et entier sans attente de contrepartie ni tentative de récupération. Il m’a aidé, grâce à son soutien, à poursuivre le combat qui m’est personnel. Aujourd’hui et à la lumière des événements qui sont survenus ce Mardi 16 octobre 2018 je lui apporte mon soutien en tant que première lanceuse d’alerte relaxée depuis la loi Sapin et militante syndicaliste. Je tiens à lui assurer de ma confiance pleine et entière dans sa bonne foi et sa sincérité.
L’attaque politique grave et inégalée dans la cinquième République que lui et le mouvement de la France Insoumise ont eu à subir ressemble de manière alarmante à de la criminalisation de l’action politique tout comme nos camarades syndicalistes ont à souffrir d’une répression féroce.
L’atmosphère politique d’attaque et de répression me fait craindre pour la Démocratie et l’expression fondamentale de la liberté individuelle et politique.
Il est essentiel que nous le défendions et défendions par là la plus évidente et la plus précieuse manifestation de ce que la Démocratie permet et de ce qui constitue le corps social constitué de la République. »
Céline Boussié
Militante CGT,
Candidate LFI Européennes 2019
« La tentative de criminaliser la France Insoumise, par de vastes perquisitions judiciaires disproportionnées contre toute la direction du mouvement France Insoumise, m’inquiète et me révolte. Aucun Juge indépendant n’a décidé cette vaste mise en scène quasi inédite contre un mouvement politique à partir de dossiers visiblement vides. C’est le fruit d’une décision finalement administrative, prise par les services d’un procureur dont Emmanuel Macron est intervenu dans la nomination, donc une décision placée directement sous l’autorité politique qui dirige l’institution judiciaire. La pratique qui consiste à criminaliser les opposants, à se servir de l’appareil policier et judiciaire pour casser les luttes, les résistances, les femmes et les hommes qui les animent se généralise dans le monde des luttes sociales et écologiques, et contre les lanceurs d’alerte. Cette stratégie a déjà été utilisé chez nous à Sivens dans la lutte du barrage du Testet, et devient la règle dans les mouvements sociaux. Mettre le doute, créer la suspicion, disqualifier l’autre, fragiliser les individus financièrement et psychologiquement par des actions judiciaires systématiques. Criminaliser pour décrédibiliser !
L’important est de contraindre à une procédure, le résultat ils s’en fichent. C’est bien de cette dramatique dont relève l’agression politique perpétrée hier contre Jean Luc Mélenchon et Le Mouvement France Insoumise, on use de l’administration judiciaire que l’on détient pour tuer le débat politique, la lutte sociale, la résistance écologique. L’accepter, ne pas le condamner c’est accepter que ce pouvoir là, ce gouvernement puisse en toute impunité remettre en cause les libertés politiques comme il remet en cause les libertés d’expression, de gréve, d’information, de contestation des salariés et des syndicalistes, pourtant eux aussi droit constitutionnel. Ils ne veulent pas du débat, ils sont en train de le perdre dans la société. Ce gouvernement, un de plus, n’admet pas son échec à persuader la population d’un nouvel ordre économique ultralibéral qui tue notre société, qui précarise et privatise nos vies, qui corrompt la nature, perturbe le climat…
A Pôle Emploi, nous sommes victimes de ces politiques, des suppressions de postes, des pertes de missions, d’un management unilatéral et anxiogène, d’une marchandisation des activités, de la sous-traitance, une mise à distance du public par la digitalisation… Nous assistons à une stigmatisation et à une criminalisation des usagers par le biais d’un discours tronqué sur la fraude, la mise en place de contrôle sur la recherche d’emploi, de contraintes et d’injonctions à accepter des conditions de travail et de salaire indignes. C’est aussi donc des pans entiers de population que l’on criminalise peu à peu, sur lesquels on jette la suspicion et l’opprobre sans preuve, juste par une narration sournoise distillée par le pouvoir, mise en forme par certains média, matérialisée enfin par des uniformes. C’est maintenant France Insoumise, des parlementaires, une direction politique entière que l’on essaie de déstabiliser, de stigmatiser.
Un mouvement qui remet en cause les intérêts directs d’une oligarchie financière. Un mouvement politique qui dialogue avec la société, qui écoute, discute, débat, y compris avec le mouvement social à Pôle Emploi, de la situation humaine et sociale des demandeurs d’emploi, et des agents, avec qui nous avons souvent échangé sur le service public de l’emploi, ses missions… Jean Luc Mélenchon et le mouvement France Insoumise, ses députés, ont toujours soutenu le mouvement social à Pôle emploi, seront sur le pont pour se battre contre les suppressions de poste prévu dans le PLF 2019, et pour défendre l’idée même d’un service public de l’emploi qui protège le salarié le citoyen d’un marché du travail par essence violent et injuste.
France Insoumise et ses dirigeants font partie de ce front contre la domination sociale, pour la transformation sociale et écologique de notre pays, constitué de fait par tous les gens qui se battent, militent et agissent. Ils ont permis à toutes nos luttes d’investir et de se projeter dans un espace politique nouveau. Je tiens à exprimer ce matin toute ma révolte et ma détermination contre cette odieuse machination judiciaire qui agresse le premier mouvement politique d’opposition démocratique du pays. Nous ne pouvons accepter de laisser un tel détournement de l’appareil judiciaire contre une organisation politique. Ce précédent est dangereux. Nous constatons que ce gouvernement piétine les libertés politiques et publiques du pays, pour imposer par la force un système économique en échec et dont personne ne veut et contre lequel la France Insoumise a réussi à imposer une alternative politique.
Stigmatiser les opposants, stigmatiser les citoyens et les salariés en lutte, les syndicalistes, les pauvres, les classes moyennes quand elles protestent pour améliorer les conditions humaines du salariat, les lanceurs d’alerte et enfin stigmatiser France Insoumise, l’espace politique où nous trouvons soutien et refuge dans lequel nous trouvons tous une cohérence, un discours et une action globale, bref où l’on se renforce et grandit. Je suis solidaire de France Insoumise et de Jean Luc Mélenchon contre un coup de force politique inacceptable, qui ne doit pas créer un précédent. Toutes les forces qui agissent contre la domination sociale doivent faire Bloc. Ne cédons pas ! Fraternité et solidarité. »
Thomas Domenech
,
Syndicaliste à Pôle emploi.
« Contre ce gouvernement anti démocratique solidarité et résistance »
François MARCHIVE
Bureau de Sud PTT Isère-Savoie
« Cher Jean Luc,
c’est avec écœurement que j’ai découvert ce matin les méthodes utilisées par la bande à Macron en perquisitionnant ton domicile et celui de nombreux camarades.
Il faut tenir bon, passer de la résistance à la lutte en créant les conditions pour faire grandir le rapport de force. Je suis convaincu que les salariés sont prêts pour combattre ce gouvernement d’un autre temps.
Il nous faut trouver ensemble le déclic, politiques progressistes, syndicalistes unissons nos forces.
Seul la lutte paye, j’en suis l’exemple. Après plusieurs années de lutte contre la fédération française du bâtiment qui avait déposé plainte contre moi pour avoir jeté des confettis et de la peinture à l’eau lors d’une action sur la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé à 55 ans pour les salariés de nos professions .
J’ai gagné et enfin relaxé grâce aux différentes actions que nous avons mené ensemble.
Je me tiens à la disposition des camarades insoumis pour travailler ensemble sur les luttes à venir.
Plein de courage
Bien fraternellement »
Philippe CHRISTMANN
Le relaxé de la construction CGT
“J’apporte mon soutien à Jean-Luc Mélenchon, et à tous les combattants de France Insoumise, qui ont vu les cuirs noirs sortir des ténèbres pour abolir les tenants de la démocratie sociale.
En vilipendant, en ostracisant le discours libre dont les Lumières sont notre héritage, la cabale gouvernementale nous replonge dans les replis des jours gris, ceux d’une époque dont la France a honte.
La radicalisation de la pensée unique-et-une a transformé en une seule journée, hier, la France et son drapeau.
Si la loi de l’omerta l’emporte, alors plus jamais il n’y aura d’élections.
Citoyens, relevez-vous. Maintenant, ou jamais.”
F. R. -
Délégué syndical central
« J’ai appris la nouvelle hier et je suis choqué du traitement réservé aux élus de notre république qui défendent sincèrement les salariés et les citoyens.
Vous pouvez compter sur notre soutien pour tout rassemblement ou action.
Les camarades seront prêt à tout action que vous déciderez. »
Youssef Azaiz
Délégué syndical CGT McDonald’s Paris Nord
“Nous, SudMcDo, condamnons fermement la violence de la perquisition survenue au siège de la France Insoumise. Une perquisition qui intervient hors de tout cadre légal, indigne de notre République.
Elle s’apparente à bien des égards aux actes de violences patronales que nous subissons au quotidien dans l’exercice de nos fonctions en tant que représentant du personnel.
Les responsables de ces actes de violences doivent être poursuivis et punis ainsi que leurs commanditaires.
Nous exigeons que toute la justice soit faite dans cette affaire.”
Massamba DRAME,
D.S Sud McDo IDF.