Andres Manuel Lopez, dit Amlo, est devenu ce premier juillet 2018, le nouveau président du Mexique.
Il devance très largement ses poursuivants, qui ont tous très vite reconnu leur défaite. À la tête d’une coalition très large, baptisée Morena, Amlo dispose aussi de la majorité au parlement et dans le corps des gouverneurs. Pour parachever ce triomphe, Claudia Sheinbaum, candidate sous les couleurs de Morena est la première femme élue maire de Mexico. Le nouveau président de la république fédérale du Mexique, qui prendra ses fonctions le premier décembre de cette année, détient donc tous les leviers du pouvoir pour appliquer la politique sociale et humaniste qu’il a détaillée durant toute sa campagne. La lutte contre la pauvreté et la lutte contre la violence qui ravage le Mexique depuis des décennies, sont les deux priorités du futur gouvernement Mexicain. Amlo, lors de son discours de la victoire, s’est exclamé : « Nous gouvernerons pour et par le peuple !». Cette élection est historique, elle génère un immense espoir pour le peuple mexicain. Elle a aussi le mérite de confirmer au monde entier que l’alternative humaniste est toujours entendue et désirée par les peuples qui décident de leur destinée. Pour la France insoumise, Djorge Kuzmanovic et moi, étions invités par le futur président, pour être observateurs internationaux, lors de ces élections mexicaines. La campagne électorale à été marquée par la violence. 114 candidats y ont été assassinés. Malgré cela, c’est le civisme des mexicaines et des mexicains qui a prévalu ce premier juillet. Certain.e.s ont passé plus de 7 heures dans les queues formées devant les différents bureaux de vote, sous la chaleur, parfois malgré les intimidations et les obstructions. L’envie de changement et l’engagement des mexicain.e.s pour qu’il se produise, ont été remarquables. Le civisme, l’espoir, le choix de l’humanisme social et l’engagement pour qu’il advienne, voici quelques leçons qui nous sont offertes et que nous serions bien avisés de recevoir en prélude aux prochaines echéances électorales qui vont nous intéresser.
Michel Larive, député de l’Ariège, membre du groupe parlementaire de la France Insoumise.