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France-Australie : l’Italie s’invite dans la partie

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Durant la Coupe du Monde en Russie, retrouvez nos chroniques quotidiennes sur une sélection de rencontres à enjeux. Aujourd’hui, focus sur la rencontre à venir de l’équipe de France.

France - Australie c’est un match entre alliés. On l’a vu passer quelque part mais s’en souvient-on ? La France et l’Australie ont signé en 2016 un accord de partenariat approfondi dans le domaine de la défense. On les comprend : les missiles de Mbappé sont plus efficaces que les frappes lourdes de Tim Cahill. L’acquisition de 12 sous-marins construits par le Français Naval Group est l’un des principaux éléments de cet accord de longue durée pour un montant de 34 milliards. Pour une fois qu’il ne s’agit pas d’armer une dictature, on devrait s’en féliciter !

Mais Naval n’est pas la seule entreprise dans la partie. Si la Squadra Azzura a été sortie dès les qualifications pour la Coupe du Monde, l’armateur italien Fincantieri veut, lui, continuer de jouer avec les grands. Il est favori pour remporter le marché de 9 frégates, pour 24 milliards. Quel est le problème ?

Ce plan de jeu, à Naval Group les sous-marins, à Fincantieri les navires de surface, c’est le rêve de Macron. C’est un prétexte pour faire croire que les entreprises sont complémentaires et devraient fusionner. Sous couvert, de la création d’un « Airbus européen des mers », cette fusion marquerait un nouvel abandon de souveraineté.

Car Emmanuel Macron s’est fait une spécialité de brader nos fleurons industriels à l’étranger. On se souvient du scandale de l’abandon d’Alstom à General Electric. Maintenant qu’il est à l’Élysée, il va encore plus loin. Il veut saborder la souveraineté populaire au nom d’une pseudo souveraineté européenne. C’est une chimère.

Dans ce cadre, il veut que les industries de défense françaises deviennent européennes. Belles paroles ! On aurait pu aussi prêter notre équipe A aux Italiens, ils se seraient qualifiés ; mais nous ? 

Concrètement, en fusionnant les entreprises des savoir-faire de pointe, détenus uniquement par la France, sont partagés avec des pays qui se préoccupent avant tout de leurs propres intérêts. Au bout du compte, la France perd le contrôle sur des fleurons industriels indispensables pour garantir l’indépendance du peuple français. 

En Australie, il se pourrait que la France ait beaucoup perdu… par forfait. Mais en Russie c’est une toute autre partie qui se jouera aujourd’hui à 12h et la défense des Socceroos devrait être soumise à rude épreuve.

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