L’enquête de l’ONG Oxfam parue ce 14 mai sur la distribution des dividendes aux actionnaires des entreprises du CAC 40 éclaire la captation toujours plus importante de la richesse par quelques uns. On y apprend ainsi que depuis 2009, ces entreprises ont versé à leurs actionnaires 67,5% de leurs bénéfices tandis qu’un maigre 5% était octroyé aux salariés au titre de l’intéressement et que seulement 27,5% étaient dès lors disponibles pour l’investissement. De telles pratiques ne sont pas simplement injustes moralement, elles sont, on le voit, aussi inefficaces économiquement ! L’effet de système va pourtant s’accentuant, faisant fi des leçons de la crise ouverte en 2008, la part de la distribution de dividendes aux actionnaires ayant doublé de la première décennie du siècle à la seconde !
Et désormais, les pique-assiettes ont leur premier de cordée installé à l’Elysée pour les abreuver sans fin et les servir docilement et indécemment. Après la suppression de l’ISF sur les valeurs mobilières, après la Flat Tax à 30%, ce fut il y a quelques jours la fin de l’Exit Tax, ce dispositif « d’imposition des plus-values latentes lors du transfert par les contribuables de leur domicile fiscal hors de France ».
La Caste étale avec arrogance son emprise sur le pays. Avec M. Macron, partout le pouvoir est collusion. Ainsi, les conflits d’intérêt et la politique de l’entre-soi sont poussés à leur paroxysme. Mediapart révélait ainsi il y a quelques jours un énième conflit d’intérêt dans les hautes sphères du pouvoir qui concerne cette fois l’actuel secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. La pratique est pourtant non seulement assumée par le pouvoir macroniste, elle est bestialement revendiquée.
La seule chose qui ruisselle avec ceux-là, c’est l’avidité et l’appât du gain. Ils profitent du pouvoir pour tenter de s’accaparer ce qu’ils n’ont pas encore pu obtenir par ailleurs. Ainsi, la ministre des transports a eu beau sabrer la SNCF lorsqu’elle officiait en son sein en tant que directrice de la stratégie, elle cherche à achever le travail en voulant privatiser le groupe via ses filiales comme l’a révélé Le Parisien ce dimanche.
Heureusement, face à un pouvoir qui sert vassalement les plus riches, la société se mobilise. Après le pas en avant qui a eu lieu le 14 avril à Marseille, la réussite annoncée du 5 mai a permis avant même La fête à Macron que soient appelées les marées populaires 26 mai. Depuis, partout émerge cette unité populaire qui permet de décloisonner et de fédérer le peuple. C’est un bien précieux auquel beaucoup se rallient comme l’ont fait ces derniers jours Olivier Besancenot ou Benoît Hamon. Le 26 mai, c’est le peuple rassemblé qui fera face ensemble à la Caste qui cherche à s’emparer du pays.