Ce mardi 17 avril, Emmanuel Macron défendait devant le Parlement européen son projet pour l’Europe. Durant plusieurs heures il a rappelé sa volonté de créer une Europe « souveraine » tout en souhaitant une « convergence fiscale » des pays membres également réclamée par M. Juncker, le président de la Commission européenne grand adepte des politiques d’austérité et artisan de l’évasion fiscale en Europe. Des discours déjà rabâchés par les défenseurs de cette Europe ultralibérale plus au service de la finance que des peuples. Plusieurs députés n’ont pas manqué de rappeler au président toutes les contradictions entre ses paroles (la volonté de « raviver une Europe des peuples ») et ses actes. L’eurodéputé insoumis Younous Omarjee l’a souligné lors d’une réponse à Emmanuel Macron, évoquant une Europe devenue « indéfendable » qui ne permet plus le maintien des droits fondamentaux de ses citoyens. Il a ensuite terminé son intervention en invoquant l’impossibilité d’envisager une souveraineté européenne alors même que « la souveraineté réside dans le peuple » et qu’il n’existe pas, pour l’heure, de peuple européen.
Retrouvez son intervention ci-dessous :
« Monsieur le Pdt, la souveraineté européenne dont vous avez parlé est par nature une impossibilité car la souveraineté réside dans le peuple. » #FutureofEurope #Macron @FranceInsoumise @JLMelenchon pic.twitter.com/7KUz74YHWG
— younous omarjee (@younousomarjee) 17 avril 2018
Philippe Lamberts, député européen belge s’est également adressé au président français en mettant en avant sa politique sécuritaire et les dérives de sa loi asile et immigration. Il en profité pour ironiser sur l’image « des premiers de cordée » fréquemment utilisée par Emmanuel Macron en lui offrant une corde.
#MacronPE Le député écologiste belge @ph_lamberts interpelle Emmanuel Macron sur l’écart entre ses beaux discours et la réalité de sa politique intérieure, qui méprise les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité de la République française pic.twitter.com/F5OqXn6tBC
— La France insoumise (@FranceInsoumise) 18 avril 2018