Communiqué du groupe LFI-NFP
L’ARENH va prendre fin. Après 63% de hausse en 5 ans, les factures d’électricité des français vont augmenter de nouveau, avec au minimum +19% en 2026 ! Un français sur deux a déjà du mal à payer ses factures. Cette hausse joue un rôle important dans le mur de faillites et de délocalisations. Pourtant, le Gouvernement qui n’a pas hésité à augmenter de 54% les taxes sur l’électricité en 2025, refuse d’encadrer les prix et expose donc intégralement les consommateurs au prix de marché européen !
Ce dernier est 1,5 à 2 fois plus élevé que le prix français et continue de servir les intérêts de l’Allemagne, engluée dans une crise énergétique qu’elle nous fait payer. Pour preuve, aujourd’hui à 18h, il y aura un écart du simple au double entre le prix français - 115€/MWh - et le prix allemand - 233€/MWh. Le prix de marché européen est reparti à la hausse depuis cet automne, en raison de la faible disponibilité du parc éolien allemand et de l’augmentation des prix du gaz. Nous sommes passés de 70€/MWh en octobre à 100€/MWh aujourd’hui ! UFC Que Choisir a pris comme base le TRVe de cette année, qui est fixé sur les prix de marché de l’électricité de fin 2023 et 2024, qui avaient beaucoup baissé. La hausse risque d’être bien supérieure à 19%.
Rejeté par l’Assemblée, le système de taxation inopérant de la macronie a été passé en force par 49-3. Il préserve la rente des énergéticiens et des fournisseurs et ne donne aucune garantie sur le reversement d’une aide aux consommateurs. Bercy a été incapable de fournir aux députés de La France Insoumise une estimation des prix facturés aux consommateurs ! L’explosion des prix de l’électricité dans le contexte économique dramatique que nous connaissons risque de faire des dégâts irréparables, tolérés de fait par le RN et le PS.
La seule solution pour sortir de cette crise est de retourner au tarif encadré au coût de production national. La France peut se le permettre puisqu’elle est le premier exportateur d’électricité d’Europe. Les citoyens, les TPE-PME mais aussi les grands groupes industriels le demandent. Le groupe LFI-NFP a tenté de faire adopter cette mesure de bon sens lors de sa niche de novembre, sabotée par l’obstruction macroniste. Au niveau européen, seul le groupe The Left, dont nous faisons partie, a voté contre la réforme du marché européen, car elle empire encore la situation. Les faits nous donnent raison, il faut passer à l’action.