Lundi 14 août, les Caravanes populaires se sont installées à Saint-Paul-lès-Dax dans les Landes et Roanne dans la Loire.
Comme lors des étapes précédentes, nombreux·ses sont celles et ceux qui nous ont parlé de la réforme des retraites imposée par Macron. Contrairement à ce que veut faire croire le gouvernement, les Français·es sont loin d’avoir oublier son passage en force pour décaler l’âge de départ à la retraite à 64 ans et imposer 2 années de travail supplémentaires malgré la mobilisation historique et l’opposition à la réforme de plus de 80% de la population.
Nous avons échangé avec :
- Émilie, 36 ans, enseignante : « La réforme des retraites a été un coup dur. On était très nombreux à se mobiliser, partout. On avait jamais vu autant de monde en manif ici ! Mais Macron n’a rien voulu entendre. On pas assez de moyens pour exercer notre métier dans de bonnes conditions et dispenser une éducation de qualité et on va devoir faire avec 2 ans de plus ! J’espère que cette réforme pourra être abrogée ».
- Katia, 69 ans, a travaillé 20 ans à la blanchisserie d’un hôtel : « Je portais des sacs de linge toute la journée. 14h par jour pour gagner un SMIC. Ça m’a mis le dos en miette, je me suis retrouvée en invalidité avec très peu de revenus et maintenant j’ai une retraite de misère ! On ne peut pas demander aux gens de travailler plus longtemps
en se détruisant la santé ». - Magali, 53 ans, ouvrière dans une usine agroalimentaire : « La retraite à 64 ans, c’est une injustice, surtout quand on a un boulot très physique ! Mon travail est épuisant, toute la journée à emballer des produits, près des fours il fait très chaud, dans les frigos c’est l’inverse. Je ne sais pas si je serai toujours en bonne santé quand je pourrais enfin partir à la retraite. À l’usine, pas mal de collègues ont pris leur retraite et quelques mois après ils sont tombés malades. Ça m’inquiète beaucoup ».
- Madelena, 62 ans, infirmière : « J’ai dédié ma vie à prendre soin des autres. Après tant d’années de service, je pensais avoir le droit de me reposer avec une retraite correct. Mais j’ai eu 4 enfants et je n’ai pas travaillé pendant un moment pour m’occuper d’eux. Résultat : je n’ai pas assez cotisé pour toucher une retraite à taux plein. Si je m’arrêtais maintenant, je toucherais seulement 1050 euros. Alors je vais continuer encore quelques années parce qu’avec ce revenu et les prix de tout qui continuent à augmenter, vous imaginez bien que je ne pourrais pas m’en sortir ».
Les député·es de la NUPES ont fait le serment d’agir sans relâche pour rassembler une majorité qui mettra fin à cette réforme injuste ! Notre objectif est de restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein. Nous proposons également de revaloriser toutes les pensions de retraite pour une carrière complète au niveau du SMIC et de les indexer sur l’inflation.
Demain, les Caravanes populaires se rendront à Bayonne et Villefranche-sur-Saône !
➡️ Retrouvez toutes les étapes des Caravanes populaires contre la vie chère : https://lafranceinsoumise.fr/caravane-populaire-contre-la-vie-chere-aout-2023/