Communiqué du groupe LFI-NUPES 

L’invitation d’honneur faite à Narendra Modi, premier ministre de l’Inde, le jour où nous célébrons la Liberté, l’Égalité et la Fraternité, est un mépris des droits fondamentaux du peuple indien, et altère la signification républicaine de notre fête nationale.

A la tête d’une formation politique directement inspirée du fascisme, Narendra Modi se situe aux antipodes des principes de Liberté, Egalite, Fraternité. La diplomatie est aussi faite de symboles. La longue histoire de l’amitié entre la France et l’Inde ne peut se résumer à la rencontre au sommet, le 14 juillet, de deux dirigeants critiqués dans leur pays pour leur dérive autoritaire respective.

La France et l’Inde, le peuple français et le peuple indien, doivent évidemment entretenir des relations à tous les niveaux. Les défis communs à relever n’ont jamais été aussi nombreux.

Mais la réalité de la politique de Narendra Modi ne peut être passée sous silence. Depuis sa première élection à la tête de l’Union indienne en 2014, les attaques contre les minorités religieuses musulmanes et chrétiennes se sont multipliées, avec le laissez-faire de la police et la connivence des autorités. Puis la répression s’est étendue aux journalistes, aux militants syndicaux, aux intellectuels, aux dizaines de millions de paysans traités de « séparatistes » pour s’être mobilisés contre la libéralisation du marché agricole qui menaçait leur survie. Elle touche désormais les opposants politiques, comme l’illustre la peine infligée à Rahul Gandhi, qui l’empêchera de se présenter aux élections générales de 2024.

Le Groupe parlementaire La France Insoumise NUPES n’accepte pas qu’une telle place d’honneur soit faite au Premier ministre indien le jour de notre fête nationale.

Rechercher