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Accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande : l’Union européenne fonce droit dans le mur

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Communiqué du groupe parlementaire LFI-NUPES et de la délégation France insoumise au Parlement européen

La Commission européenne vient de présenter l’accord de libre-échange Union européenne /Nouvelle-Zélande en vue de sa ratification.

Pour mieux vendre son projet à des peuples réticents, la Commission promet monts et merveilles et des bénéfices en cascade pour l’économie du continent. Elle se targue également de l’avoir assorti d’un volet « vert », faisant de cet accord « le plus ambitieux jamais pris en matière de durabilité », là où ne figure qu’une référence à l’accord de Paris sur le climat sans engagement précis.

Contre cette nouvelle opération d’enfumage social et de greenwashing, il convient de rappeler que cet accord UE/ Nouvelle-Zélande est :

  • Une menace pour des pans entiers de notre agriculture, puisque selon toute probabilité, l’accord entraînera l’arrivée sur le marché européen de milliers de tonnes de viande ovine et bovine et de produits laitiers en provenance d’Océanie.
  • Une imprudence sanitaire, puisque la Nouvelle-Zélande continue d’autoriser l’emploi, dans son agriculture, de produits interdits en Europe, comme par exemple l’atrazine, herbicide nocif et polluant.
  • Une aberration écologique, puisqu’il s’agit bien d’intensifier encore et toujours les échanges de marchandises sans autre considération que l’enrichissement d’une minorité. Quel est le sens d’importer depuis un pays situé à 20 000 km encore plus de marchandises pouvant être produite en Europe et en France ? 
  • Une faute stratégique, puisqu’il va à l’encontre de l’impératif de relocalisation et de souveraineté, « ardente obligation » dont le Président Macron lui-même semblait pourtant avoir pris conscience quand, en 2020, il déclarait : « Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond, à d’autres, est une folie ».

Cet accord relève d’une politique d’un autre âge. Il est temps de comprendre que l’ère du libre-échange triomphant et du dumping social et écologique planétaire est révolue. Si le gouvernement français  veut être en cohérence avec la communication d’Emmanuel Macron sur le MERCOSUR, dont il prétend ne pas vouloir en l’état, il doit refuser cet accord avec la Nouvelle-Zélande.

Notre délégation au Parlement européen s’opposera avec force à la ratification de cet accord. Notre groupe à l’Assemblée Nationale exige que l’accord soit également soumis à la ratification des parlements nationaux. Ce nouvel accord illustre l’urgence de modifier les traités afin qu’aucun accord de libre-échange ne puisse être signé sans l’approbation des peuples européens.

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