Jeudi 23 février, la caravane populaire pour nos retraites s’est arrêtée à Chalon-sur-Saône dans la Saône-et-Loire. Le point infos retraites est installé au milieu des barres d’immeubles du quartier Prés Saint-Jean à côté du city-stade où les enfants du quartier jouent au football.
La trentaine de militant·es présent·es se dirige en porte-à-porte pour aller discuter avec les habitant·es du quartier. Juste avant de rentrer dans l’un des immeubles nous engageons la discussion avec Fatima, 52 ans : « Bien sûr que je suis au courant de ce que veut faire Macron avec les retraites ! Il veut nous faire travailler toujours plus : jusqu’à l’épuisement ! ». Fatima devra travailler deux ans de plus avant de pouvoir partir à la retraite et perd la surcote de 10%. Elle ajoute : « On se demande quand est-ce que cela va s’arrêter, systématiquement ils repoussent l’âge de départ, il faudrait que ça aille dans l’autre sens ! ». Une autre réforme des retraites à 60 ans est possible et finançable, le pays n’a jamais été aussi riche et la productivité des travailleur·ses à été multipliée par trois en 40 ans.
Kévin, 27 ans, habite dans le même HLM, il est cariste depuis 6 ans. Il nous dit : « Mes conditions de travail sont très dures. Je vois les anciens se faire remplacer petit à petit car ils sont trop fatigués, ils embauchent des jeunes à la place, à quoi ça sert dans ce cas de repousser l’âge de départ à la retraite si c’est pour finir au chômage ? ». À la France insoumise, nous militons pour que les critères de pénibilité soient élargis et donnent réellement droit à partir plus tôt à la retraite.
Cyril nous ouvre la porte, il nous fait part de sa colère, notamment sur le coût de la vie : « J’ai 6 enfants, avec l’augmentation des prix au supermarché, de l’électricité, de l’essence, de tout… j’ai dû prendre un deuxième boulot le soir. On galère tous les jours. Et Macron nous force à travailler plus, ce sont toujours les mêmes qui doivent faire des efforts avec lui ! On en a marre ! ». La discussion dure plus d’une quinzaine de minutes, Cyril souhaite aider pour faire connaitre les propositions de La France insoumise. Il devient correspondant d’immeuble, il distribuera nos tracts à ses voisin·es.
La journée se termine dans la bonne humeur avec les caravaniers, les militant·es du département et les habitant·es du quartier autour d’un apéro convivial. Ici encore, tout le monde est unanime : la retraite à 64 ans, c’est non !
On se retrouve demain pour la cinquième étape de la caravane à Dole dans le Jura.
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