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CARAVANES DE L’UNION POPULAIRE - Jour 22 - Étapes d’Albertville, Aurillac et Onet-le-Château

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Lundi 23 août, les caravanier·es de l’#UnionPopulaire se sont rendu·es dans les quartiers de Sainte-Thérèse à Albertville, à la Cité de Brouzac à Aurillac et à Onet-le-Château dans la banlieue de Rodez.

À Albertville, la caravane s’installe au cœur du quartier de Sainte-Thérèse où une quinzaine de militant·es des alentours s’est rassemblée près d’un petit parc. Grâce au travail de ces dernier·es, nombre d’habitant·es étaient au courant du passage de la caravane et l’attendaient. L’accueil est donc très chaleureux et pas moins de 20 personnes sont inscrites sur les listes électorales, notamment plusieurs jeunes. Les discussions sont riches et beaucoup viennent partager leurs colères, leurs inquiétudes mais aussi leurs espoirs. En porte-à-porte, on nous parle régulièrement des problèmes de logement, « Ça fait plus de 10 ans que j’attends d’être relogée », nous dit Cathy. Beaucoup de personnes nous parlent également du racisme qu’elles subissent au quotidien : « c’est souvent des petites choses, des remarques, des mots qui nous rabaissent, des regards, les discours décomplexés dans les médias… Mais je suis française, je n’ai rien à prouver de plus », nous confie Khadija. Francis, nous parle quant à lui de la difficulté à se faire soigner : « J’avais une rage de dents. Ils m’ont dit que le prochain rendez-vous était dans 4 mois !!! 4 mois. Eh bah, je suis allé chez le dentiste et j’ai dit que je ne bougerais pas tant que je ne me ferai pas soigner. C’est pas normal qu’on en arrive là ».

À Aurillac, c’est au pied des immeubles de la Cité de Brouzac qu’arrivent les caravanier·es. Ici, tout le monde se connait, le linge s’étend sur les étendoirs collectifs de la cité, faute de balcon ou loggia et de place dans les appartements. L’annonce de notre installation sur l’aire de jeu se propage rapidement et de nombreux habitant·es viennent à notre rencontre pour partager un moment convivial : « Ça met de l’animation dans le quartier. On se sent moins seuls. Vous savez avec le COVID, il se passe plus grand chose ici et aux alentours. Vous devez connaître le festival de théâtre de rue d’Aurillac, il n’y en a pas eu depuis 2 ans ». En porte-à-porte, nous rencontrons beaucoup de personnes en situation de précarité, « J’ai une petite retraite. Je ne gagne que 500 € par mois. Je n’arrive plus à boucler les fins de mois. C’est dur. Il faudrait que je m’adresse aux associations d’aide alimentaire mais j’ai honte. Je ne sais plus quoi faire… Heureusement qu’ici j’ai des voisins pour m’aider », nous dit discrètement Évelyne. Quant à Aicha, elle nous parle du travail le dimanche et de la difficulté à jongler entre tous les petits boulots : « On nous parle de volontariat mais ce n’est pas un réel choix. On peut pas dire non au chef de service quand il nous demande de travailler le dimanche, sinon il pense qu’on a pas envie de travailler et notre contrat n’est pas prolongé. Mais quand je travaille le dimanche, je dois faire garder ma fille et finalement ça me coûte plus cher que ce que je gagne ce jour là ». La problématique des déserts médicaux revient également, Nadine nous apprend que suite à des problèmes de tension elle a du prendre un rendez-vous avec un cardiologue, prochain rendez-vous proposé… dans 2 ans !

À Onet-le-Château, la caravane s’installe devant l’ancienne salle des fêtes de la ville où les militant·es aveyronnais·es sont venu·es l’accueillir. Parmi elles et eux, quelques sympathisant·es ont rejoint le groupe pour l’occasion et participent à leur première action militante. Comme à Aurillac et à Albertville, le sujet des déserts médicaux est source de colère : « J’ai dû aller à Toulouse pour voir un spécialiste. C’est quand même terrible. Faut payer une nuit d’hôtel, le train… C’est toute une aventure juste pour voir un médecin et ça coûte cher. » On nous parle également de la fermeture des guichets dans les gares : « Maintenant, on est obligé d’acheter son billet de train sur internet, si on n’a ni internet, ni une imprimante, c’est toute une galère, surtout pour les personnes âgées. Il y a du chômage mais on supprime ces postes dans les gares, il y a quelque chose de pas logique là ! ». Michèle, 70 ans, vient discuter avec nous sur le stand de la caravane, elle nous dit qu’elle ne comprend plus le monde dans lequel on vit : « L’avenir me fait peur, on entend à la télé que des catastrophes, pourtant on a besoin d’espoir, je pense que rien n’est perdu, je vois tellement de gens ici qui essaient de construire un monde meilleur, qui font vivre la solidarité dans la cité, mais ça on n’en parle jamais ! ».

On se retrouve demain pour un compte rendu des étapes à Fontaine, Saint-Étienne et Valence.

➡️ Rendez-vous sur la page des caravanes de l’Union populaire pour retrouver les étapes près de chez vous

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