Le mercredi 3 février 2021, le groupe La France insoumise tenait une conférence de presse pour présenter la commission d’enquête sur la mainmise des intérêts privés sur l’eau et ses conséquences qui sera menée par Mathilde Panot et Loïc Prud’homme. Le président du groupe, Jean-Luc Mélenchon, est revenu sur la centralité de la question de l’eau. L’eau est un bien qui vient à manquer, l’approvisionnement en eau potable est en train de devenir une question pratique et une question centrale comme on l’a constaté dans le Doubs ou encore à La Réunion. Il a également souligné que l’eau est désormais clairement une question géopolitique étant donné que des révolutions citoyennes avaient pour point de départ l’approvisionnement en eau. Il a ainsi posé la question de la propriété de l’eau en rappelant que l’eau comme un bien commun qui ne doit pas être accaparé par le privé.
Mathilde Panot est revenuz sur l’accaparement de l’eau par le privé qui se trouve à toutes les étapes du cycle de l’eau : de la captation au traitement en passant par la distribution. Elle a ainsi rappelé que la Cour des comptes estime que la gestion de l’eau par le privé coûte en moyenne 10% plus cher qu’une régie publique et que ce sont les Outre-mer qui sont en première ligne des problèmes qui se posent sur l’eau. Elle a également souligné que la commission d’enquête auditionnera des responsables de multinationales, les ministres en charge de ces questions ainsi que les associations et collectifs concernés. Elle a fini par rappeler que dès décembre 2017, le groupe parlementaire de la France insoumise avait déposé une proposition de loi constitutionnelle pour faire de l’eau un bien commun.
Jean-Hugues Ratenon a dénoncé le fait que les pertes d’eau soient payées par les consommateurs et non par ceux qui sont responsables de la déperdition de cette ressource. Il a également rappelé l’importance de la question de l’eau dans le domaine de la santé publique, tout en fustigeant le manque d’usines de potabilisation performantes de l’eau dans les Outre-mer.
Loïc Prud’homme a souligné de son côté que la question de l’eau n’est pas qu’un problème technique, c’est aussi un problème politique. Il a ainsi dénoncé l’inaction des autorités publiques qui se rendent aveugles sur les métabolites qui se trouvent dans l’eau que nous buvons.