Commission des affaires culturelles et de l’éducation : Audition Des Présidents de l’Inserm, de l’INRAE, du CNRS et de l’INRIA

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 Les Rendez-vous de la recherche : table ronde des grands organismes de recherche avec : 

M. Gilles Bloch, Président-directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) 

M. Philippe Mauguin, Président-directeur général de l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 

M. Antoine Petit, Président-directeur général du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) 

M. Bruno Sportisse, Président-directeur général de l’Institut national de la recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA) 

L’avant-projet de la LPPR, renommé par ses opposants « Loi de Privatisation et de Précarisation de la Recherche »  annonce un budget de 25 milliards d’euros sur dix ans mais n’engage pas les gouvernements à venir.

En 2021 l’augmentation prévue de 224 millions d’€ pour le programme concernant l’ANR et les E.P.S.T., et de 165 millions supplémentaires pour celui concernant les universités, correspond en fait à une diminution de 285 millions pour la recherche spatiale. Ainsi seuls 104 millions d’euros sont abondés pour 2021… soit 0,54% des promesses !

A contrario, l’Etat offre chaque année presque 6 milliards d’euros aux entreprises privées par l’intermédiaire du CIR, alors même que la Cour des Comptes estime que « l’efficacité du CIR au regard de son objectif principal : l’augmentation de la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises reste difficile à établir ».

En réponse aux besoins structurels et de pérennité de la recherche fondamentale et publique, le projet de la LPPR propose de poursuivre cette idéologie du court terme et de la rentabilité immédiate en renforçant le budget de l’ANR et le principe d’appels à projets.

De plus, les conditions de travail des chercheurs continuent à se dégrader : les recrutements baissent et les contrats se précarisent avec la mise en place de CDI de mission, de “tenure track” et la création de contrats doctoraux de droit privé.  Avec seulement 16% de réponses positives aux appels à projets en 2019 et avec la diminution des fonctions supports, les chercheurs passent de plus de plus de temps sur des tâches administratives, les privant de temps pour la recherche. Ne pensez-vous pas qu’il est temps de tirer les leçons de la crise sanitaire et de remettre en question cette vision ultra compétitive, basée sur le profit à court terme, qui s’avère destructrice pour la recherche fondamentale publique ?

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