Dimanche 17 mai, la Ligue du Midi, l’Action française et des Volontaires pour la France se sont rassemblés en toute impunité boulevard Louis Blanc à Montpellier, devant la statue de Jeanne d’Arc, malgré le décret pris par le Préfet de l’Hérault, interdisant toute manifestation.
Au cours de ce rassemblement, une journaliste a été agressée et s’est fait voler son téléphone par des membres de ces groupuscules d’extrême droite. Je condamne fermement cette agression et ces intimidations qui mettent en danger la liberté de la presse.
Dans le même temps : le lundi 11 mai, un groupe de gilets jaunes réunit sur le rond-point de Près d’Arènes a été dispersé par la police. Et le samedi 17 mai, un rassemblement des Gilets Jaunes a donné lieu à des verbalisations, des interpellations ainsi qu’à des violences de la part des forces de l’ordre à l’encontre d’une manifestante.
Quant à elle, tranquillement, la Ligue du Midi a pu organiser une manifestation sans être inquiétée par les forces de l’ordre. La journaliste présente sur place rapporte les propos d’un membre des forces de l’ordre « t’as 5 minutes Richard, pas plus ».
Ce groupuscule d’extrême droite outrepasse régulièrement et à bien des égards les lois de la République : propos incitant à la haine, agressions et intimidations.
Pour mémoire, en 2017 déjà, j’ai envoyé un courrier au premier ministre et au ministre de l’intérieur, selon les termes de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure, demandant la dissolution de la Ligue du Midi suite au saccage filmé des locaux de l’association RAIH d’aides aux mineurs isolés.
Comme l’aurait dit La Fontaine : selon que vous serez membre d’un groupuscule d’extrême droite ou gilet jaune, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ...
Muriel Ressiguier
Députée de l’Hérault.