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Coronavirus : les banques alimentaires en première ligne pour venir en aide aux plus fragiles

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Ces articles s’inscrivent dans l’opération « Insoumis·es solidaires ». Retrouvez toutes les infos à ce sujet ici.

Durant le confinement, les banques alimentaires sont particulièrement sollicitées pour répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables. Cette situation intervient alors même que certaines associations et structures ont dû arrêter leur activité pour cause de manque de militant·es. Face à cette situation exceptionnelle, une ré-organisation d’urgence s’impose.

Se réorganiser

Présentes sur tout le territoire métropolitain et ultra-marin, les banques alimentaires viennent en aide à près de 2 millions de personnes en situation de précarité tout au long de l’année.

À cause de la crise sanitaire, des centaines de milliers de salarié·es ont été mis·es au chômage technique. De même, des milliers de petits artisans et indépendants ont brutalement dû cesser toutes leurs activités. Dès lors, une part importante de la population se retrouve plongée dans une situation où elle n’arrive plus à subvenir à ses besoins.

Les banques alimentaires doivent ainsi répondre à une demande d’aide alimentaire croissante et imprévue. Pour y pourvoir, des plans de continuité d’activité (PCA) ont été mis en place dans les territoires les plus touchés. Dans certains départements, on compte jusqu’à cinq fois plus d’affluence qu’en période normale ! De ce fait, les banques alimentaires ont peur de ne pas pouvoir répondre sur la durée (et après la crise) aux besoins des nouveaux bénéficiaires.

Par ailleurs, afin de poursuivre la livraison et la distribution alimentaire, notamment dans les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS), une solidarité inter-associations s’est mise en place sur tout le territoire. De nombreuses associations, comme le Secours Catholique, l’Ordre de Malte ou Croix-Rouge, ont ainsi mutualisé leurs forces vives avec celles des banques alimentaires.

Citoyen·nes et agent·es des collectivités territoriales participent également à cet effort. Ce dernier est d’autant plus important que la situation impose de nouveaux modes de distributions permettant un respect strict des consignes sanitaires. Certaines banques alimentaires livrent ainsi directement les associations relais pour éviter les contacts aux abords des entrepôts. D’autres vont distribuer directement de la nourriture au domicile des bénéficiaires pour pallier la fermeture des antennes locales des associations.

Les banques alimentaires manquent-elles de denrées ?

Concernant les besoins en nourriture, les banques alimentaires ont pu bénéficier de la fermeture des restaurations collectives, notamment celle des établissements scolaires, afin d’élargir leurs stocks. Elles peuvent aussi compter sur leurs fournisseurs habituels : industries agroalimentaires, grande distribution, agriculteurs, fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), État, etc.

Ce dont les banques alimentaires ont le plus besoin actuellement, ce sont les conserves de fruits ou de légumes, conserves de poisson ou de viande, huile, farine, sucre… Vous pouvez vous rapprocher des banques alimentaires et associations de solidarité locales pour connaître leurs besoins et savoir comment donner.

Quelques exemples d’actions de la banque alimentaire

  • Le 16 avril dernier, la production de portions de fromage des usines françaises du groupe Bel a été intégralement dédiée aux personnels soignants ainsi qu’aux populations les plus démunies : douze usines à travers le monde ont travaillé pour offrir l’équivalent de près de vingt millions de portions.
  • À Tours, près de 5 000 boîtes de chocolat ont été remises aux deux casernes de sapeurs pompiers, au commissariat, à la direction départementale de la cohésion sociale, à la cellule de la Préfecture, au CROUS de Tours (environ 1 300 étudiant·es concerné·es) et à quatre établissements EPHAD (résidents et personnels soignants). Cette distribution a été effectuée par les bénévoles de la banque alimentaire de Touraine en partenariat avec le groupe de « Tours ensemble contre le Covid-19 » : 
  • La plateforme numérique #antigaspi : durant le confinement, l’application ProxiDon continue de permettre aux commerces alimentaires de proximité de faire don de leurs invendus encore consommables aux associations partenaires des banques alimentaires situées aux alentours.
  • Dans le Tarn, un cultivateur-éleveur près de Laguiole a livré 300 kg d’endives et 680 kg de pommes de terre à la banque alimentaire du Tarn.
  • À Rennes, grâce aux dons de la grande distribution, de l’industrie agroalimentaire et des particuliers, la banque alimentaire distribue chaque jour près de cinq tonnes de nourriture, soit l’équivalent de 15 000 repas. La Banque Alimentaire de Rennes fonctionne depuis le début de l’épidémie comme un drive pour le retrait des marchandises. Des maraudes ont lieu chaque jour dans les rues de la ville, en collaboration avec la Croix-Rouge. Le nombre de bénéficiaires a explosé, beaucoup de jeunes et de migrant·es qui vivaient dans des squats.
  • À ces maraudes s’ajoute également la livraison exceptionnelle de paniers-repas pour des familles dans le besoin relogées dans des hôtels.
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