Communiqué : Manon Aubry, Manuel Bompard, Danièle Obono et Mathilde Panot appellent à la mise en œuvre d’un véritable Green New Deal social et écologique en France comme en Europe. Avec le soutien du groupe parlementaire de la France insoumise à l’Assemblée nationale et de la délégation de la France Insoumise au Parlement européen.

Alors qu’un rapport de l’ONU dénonce 10 ans d’inaction climatique, la Commission européenne passe une nouvelle fois à côté de l’urgence avec un Green Deal au rabais tandis qu’Emmanuel Macron ne daigne même pas se rendre à la COP 25. Nous savons pourtant qu’il ne nous reste plus que deux ans pour commencer à réduire nos émissions de gaz à effet de serre et ainsi contenir la hausse de la température globale à 1,5°C. Sans cela la crise climatique et la sixième extinction de masse seront irréversibles. Face à l’urgence, l’évidence s’impose : il faut révolutionner notre mode de production, de consommation et d’échanges.

Face à l’urgence environnementale, les solutions sont connues et nécessitent un effort radical sans précédent depuis l’après-guerre. Et pourtant, à Paris comme à Bruxelles, les libéraux défendent toujours les mêmes dogmes archaïques responsables de la catastrophe. Emmanuel Macron et Ursula Von der Leyen teintent de vert leurs discours mais refusent de s’attaquer aux véritables causes du problème : le capitalisme financiarisé obnubilé par le libre-échange, le profit à court terme, la privatisation des biens communs et des services publics, la mise en concurrence généralisée.

Nous défendons au contraire un véritable Green New Deal social et écologique, dans la lignée du projet d’Alexandria Ocasio Cortez et Bernie Sanders aux États-Unis. Tout reste à faire : se réapproprier les communs, décider nous-mêmes quels sont nos besoins, partager le travail, passer à l’agriculture paysanne, décarboner nos industries, passer aux 100 % énergies renouvelables, mettre en place le protectionnisme solidaire, instaurer la règle verte, planifier la transition !

Cette transformation globale ne pourra se faire sans s’attaquer en même temps à l’autre crise, celle des inégalités, qui est son corollaire. Et elle ne pourra être réalisée sans mettre au pas la finance et organiser un nouveau partage des richesses, où les multinationales et les plus fortunés contribuent enfin à la hauteur de leurs moyens. L’écologie doit se faire avec et pour les peuples pour réussir !

La France insoumise entame dès aujourd’hui un travail coordonné entre l’Assemblée nationale et le Parlement européen pour construire ce projet collectif au service des peuples et de la planète. Nos deux groupes parlementaires présenteront un contre-projet cohérent et ambitieux, en France comme en Europe, à la hauteur de l’état d’urgence climatique et sociale décrété dans nos deux assemblées. Nous voulons être la cheville ouvrière d’une large fédération écologique et populaire ayant vocation à être l’alternative au vieux monde qui se meurt. Le capitalisme, même repeint en vert, a fait son temps : il faut enfin passer des mots aux actes, changer le système, pas le climat ! Il faut un pacte des jours heureux !

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