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Non à l’Europe de la défense

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En cette journée du 8 mai, nous commémorons la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Plus de 70 ans après et à quelques semaines des élections européennes du 26 mai, la question du maintien de la paix sur le continent reste toujours d’actualité. La campagne des européennes doit permettre de rappeler que la France peut contribuer de manière décisive à la mise en place des conditions de la paix mais que, pour cela, elle doit retrouver sa voix et son indépendance

Emmanuel Macron emprunte le chemin inverse en choisissant de maintenir la France dans l’appareil hégémonique de la politique étatsunienne qu’est l’OTAN. C’est également le cas quand il pousse à la création d’une armée européenne dont la très grande majorité des pays membres de l’UE ne veulent pas. Comment concevoir, par exemple, que la France puisse s’accorder sur une vision de la défense commune avec des dirigeants tels que M. Orban en Hongrie. Et surtout, qu’aurait fait l’armée européenne lorsqu’une majorité d’États membres voulait suivre les États-Unis dans la désastreuse guerre en Irak alors que la France ne le souhaitait pas.

Cette volonté de militariser l’Union européenne en appuyant la création d’une grande Europe de la défense devrait figurer en bonne place dans le programme européen de la liste menée par LREM et Nathalie Loiseau. La France insoumise propose le contraire en défendant la sortie de l’OTAN, la fin de l’ingérence des États-Unis en Europe et un retour, pour la France, à une géopolitique non alignée au service de la paix.

Sortons de l’OTAN et disons « Non » à l’Europe de la défense, souhaitée par Emmanuel Macron ! 

L’OTAN fêtait ses 70 ans le 4 avril dernier (voir la vidéo ci-contre). Née avec la Guerre froide, cette organisation aurait dû disparaître avec elle. Le général de Gaulle avait décidé d’en quitter le commandement intégré en 1966 pour assurer que la France soit indépendante. Mais la réintégration de 2009 décidée par Nicolas Sarkozy et appliquée par François Hollande et Emmanuel Macron est venue réduire à nouveau notre indépendance militaire et diplomatique. 

Cette organisation n’a cessé, depuis sa création, de s’étendre, provoquant guerres et tensions dans le monde entier. Elle a été au cœur des désastreuses interventions en Afghanistan et en Irak. L’appartenance à l’OTAN est contraire à l’indépendance et aux intérêts de la France, il est plus que jamais temps d’en sortir.

De son côté, l’Europe de la défense, contrairement à ce qu’affirme Emmanuel Macron, ne permettra pas de s’émanciper des États-Unis. L’article 42 du Traité de l’U.E. précise clairement que les objectifs européens en matière de défense doivent être conformes aux orientations de l’OTAN. Elle prépare donc la guerre contre des ennemis qui n’en sont pas en servant docilement les intérêts étatsuniens. 

Première puissance militaire du continent, notre pays n’a aucun intérêt à mettre ses forces armées au service de ceux qui poussent à l’affrontement avec la Russie, d’autant plus s’il s’agit de se lancer dans des alliances incertaines, voire partager la dissuasion nucléaire.

C’est pourquoi La France insoumise se positionne clairement contre cette Europe de la guerre souhaitée par Macron et ses alliés, atlantistes convaincus. La France doit impérativement s’affranchir de ces organisations bellicistes pour poursuivre l’objectif de construire la paix. Agir pour un monde ordonné passe par la réaffirmation de l’ONU comme seul organe légitime pour la sécurité collective. 

Enfin, l’indépendance nationale que nous réclamons est le contraire de l’isolement. En refusant la vision occidentaliste et atlantiste impulsée par les États-Unis, il est possible de créer de nouvelles alliances, en redéployant par exemple l’action internationale de la France vers l’espace méditerranéen ou en renforçant nos coopérations avec les puissances (ré)émergentes d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. 

Cette reconquête française de sa souveraineté fait précisément partie des combats portés par nos candidat·e·s durant la campagne des européennes et présents dans notre programme « L’Avenir en commun, en Europe aussi ».

 

« L’idée européenne est une promesse de paix. Mais les traités entretiennent la guerre économique et commerciale au lieu de la coopération. L’Union européenne, soumise à l’OTAN et à la logique guerrière des États-Unis d’Amérique, s’acoquine avec des régimes infréquentables comme la Turquie d’Erdogan. […] Nous avons besoin d’une Europe altermondialiste au service de la paix, de la sûreté et de la coopération dans le cadre de l’ONU. Elle doit commencer par stopper la marche à la guerre sur le sol européen. »

Extrait de l’introduction du chapitre 4 du programme européen intitulé « Construire la paix et les coopérations ».

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