Mobilisation citoyenne sans précédent sur l’écologie. Ce samedi 8 septembre, 115 000 personnes ont marché pour le climat dans le pays et des milliers supplémentaires dans plus d’une centaine d’autres dans le cadre de l’initiative « Rise for climate » (« Debout pour le climat »).
En France, l’événement répondait également à l’actualité et à la démission de Nicolas Hulot. L’ex-ministre de la transition écologique a claqué la porte du gouvernement il y a peu pour tenter de créer « un sursaut » dans un gouvernement bien peu concerné par l’écologie et gangrené par les lobbies.
La France insoumise avait, de son côté, appelé à rejoindre les différents rassemblements pour prendre toute sa place dans cette lutte. Finalement ce sont 130 marches citoyennes pour le climat qui étaient organisées pour réclamer des actions concrètes face à l’urgence écologique. Les citoyen·ne·s se sont ainsi saisi·e·s de cet enjeu, rappelant que la crise climatique est l’affaire de toutes et tous. De quoi faire pression sur le gouvernement et transmettre un message clair : « Agissons ! ». Car l’heure des « petits pas » et des demi-mesures est bel et bien dépassée. S’ajoutant à la prise de conscience et à la responsabilité de chacun·e, des actes politiques forts sont attendus. Mais les prises de position récentes du gouvernement Macron sur le glyphosate ou encore le JEFTA (accord de libre-échange entre l’UE et le Japon) laissent peu d’espoir quant à des avancées prochaines sur les questions écologiques.
Rien d’étonnant finalement… parmi les slogans et les pancartes, nombreux étaient les messages rappelant que défense de l’environnement et libéralisme ne font pas bon ménage. « Changer le système, pas le climat » prenait tout son sens au sein de ces marches. Nicolas Hulot l’avait d’ailleurs affirmé en s’en allant : oeuvrer pour l’écologie dans un système où l’intérêt économique prime sur l’intérêt écologique s’avère peine perdue.
C’est pourquoi protéger l’environnement et la biodiversité se doit d’être une composante principale et préalable à chaque action de l’Etat. Pas d’écologie en étant soumis aux lobbies ! Pas d’avancées majeures sans mettre un terme au productivisme effréné qui détruit notre planète à grande vitesse. Le climat n’attend pas, demandons au plus vite l’inscription de la règle verte dans la constitution et changeons de modèle par la planification écologique !
A Paris ce sont près de 50 000 personnes qui se sont réunies place de l’Hôtel de Ville avant de marcher vers République. Un cortège impressionnant où les insoumis·es étaient présent·e·s en nombre aux cotés des député·e·s et élu·e·s venu·e·s rejoindre la marche.