M. Michel Larive attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale sur la situation difficile que traversent directrices et directeurs d’école dans le premier degré.
Dans la grande majorité des écoles, celles de moins de 13 classes en maternelle et 14 classes en élémentaire, les fonctions de direction sont cumulées avec celles d’enseignant. Depuis plusieurs années, les directrices et directeurs d’école constatent l’augmentation de leurs tâches administratives. Jusqu’à récemment, ils avaient deux possibilités pour alléger et mieux répartir cette charge de travail. D’une part, ils pouvaient recourir à des emplois en contrats aidés, qui leur apportaient une aide administrative précieuse. La suppression de ces contrats en septembre 2017 est un premier coup dur porté à de très nombreux établissements. D’autre part, ils leur était possible de demander des temps de décharges de direction. Malheureusement ce dispositif est revu à la baisse cette année et parait désormais nettement insuffisants, selon les organisations syndicales. Dans certains établissements, les directrices et directeurs d’écoles surchargés travaillent plus de 45h par semaine. L’augmentation conséquente de la charge de travail entraîne beaucoup de stress et les conduit fréquemment au sentiment de mal faire leur travail ou à l’épuisement professionnel. Cette situation n’est ni stable, ni acceptable. Il faut impérativement rétablir l’aide à la direction d’école et revoir les seuils de décharge de direction en tenant compte de l’alourdissement des tâches, en phase avec le référentiel des missions, afin d’assurer un service public d’éducation de qualité dans tous les territoires. Selon le syndicat majoritaire dans le 1er degré, il existe trois leviers pour améliorer les conditions d’exercice des directrices et directeurs d’école. La révision des seuils des décharges de direction a déjà été évoquée. Une meilleure rémunération constituerait également une meilleure reconnaissance de leur fonction. Enfin il faudrait également alléger les tâches administratives, ce qui leur permettrait de se concentrer sur les missions en lien avec la vie de l’école. Parallèlement à ces propositions, il serait souhaitable de mettre en place une formation aux fonction de direction d’école, qui serait effectuée sur le temps de travail des personnels concernés, afin que ces fonctionnaires acquièrent les compétences nécessaires dans le domaine des relations humaines et de la gestion d’équipes, mais aussi les connaissances techniques et administratives qui leur permettront d’assumer avec plus de confiance leur double fonction.
À l’aune de ces éléments, nous aimerions savoir si vous partagez ce constat et quelles pistes vous envisagez pour améliorer les conditions de travail des directrices et directeurs d’école, dans le but d’assurer la pérennité et la qualité du service public d’éducation.