VIDÉO - Arnaud Beltrame, héros de la condition humaine

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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale le 27 mars 2018 après les attaques terroristes de Trèbes et Carcassonne. Le président du groupe « La France insoumise » a salué le geste de sacrifice du lieutenant-colonel Arnaud Berltrame, « héros de la condition humaine » qui a « remis le monde humain en ordre » en offrant sa vie pour sauver celle d’autrui. Il a affirmé que dans la circonstance, il fallait rejeter la division et les polémiques politiciennes et a invité le Premier ministre à appeler à un deuil national.

Voici la retranscription de cette intervention :

Mesdames messieurs, collègues.

À Trèbes et à Carcassonne, comme ailleurs auparavant, l’acte terroriste a déployé une abjecte violence. Mais qui était calculée. Son but : subjuguer la raison, imposer la soumission à la peur qui pousse au chacun pour soi. Et, pour finir, abolir la norme humaine.

Alors que le pire était en place, cependant, j’ose le dire : le mal a été vaincu. Parce que la scène a été inversée. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a remis le monde humain en ordre. Il a réaffirmé la primauté de la compassion. Il a assumé la primauté d’un altruisme absolu : celui qui prend pour soi la mort possible de l’autre, illustrant ainsi les valeurs de foi et de philosophie auxquelles il était attaché personnellement.

En ce sens, le lieutenant-colonel… (Applaudissements) En ce sens, le lieutenant-colonel Beltrame est un héros de la condition humaine. Certes, son sacrifice n’efface ni la douleur, ni le sang, ni la mort. Mais il nous fait devoir. Devoir impératif et impérieux : à notre tour de refuser à l’ennemi quelque victoire que ce soit. Et d’abord celle de la division, de la confusion et de la polémique qui viendrait à nous déchirer. (Applaudissements)

Monsieur le Premier ministre,

Opposition, nous vous disons : nous sommes certains que vous, vos ministres, et tous les services de l’État avez, dans cette circonstance, fait tout ce qui était en votre pouvoir, du mieux que vous pouviez. (Applaudissements)

Monsieur le Premier ministre,

Nous sommes disponibles pour l’union autour de la mémoire de ceux qui sont morts et de l’exemple qu’ils nous donnent. Appelez-nous à un deuil national et nous vous répondrons favorablement. (Applaudissements)

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