Les règles budgétaires européennes sont destructrices. Elles nous obligent au sacrifice de nos services publics et de notre Sécurité sociale. Les dirigeants veulent nous imposer la pire cure d’austérité jamais connue en Europe, oubliant les échecs du passé et nous désarmant ainsi pour les crises à venir. Bruno Le Maire parle même d’augmenter la TVA ! Il est pourtant possible de faire sans ces règles. Pour preuve : durant la crise Covid, elles ont été suspendues.
Pendant que la caste qui nous gouverne saccage tout, une poignée de privilégiés se gave et nous vole en ne payant pas leur juste part d’impôts. Dans les 3 dernières années, la fortune des milliardaires français a augmenté de 230 milliards d’euros, soit l’équivalent de plus de 10,8 millions de SMIC annuels. Dans le même temps, la France comptait 535 000 personnes pauvres en plus.
Nous voulons lancer un plan européen d’investissement public pour éradiquer la pauvreté et pour la bifurcation écologique et sociale en faveur de l’agriculture, de la rénovation des logements, ainsi que du développement des énergies renouvelables et du transport ferroviaire de personnes et de marchandises.
Ce plan sera financé par de nouvelles ressources propres européennes fondées sur la justice fiscale, les droits de douanes et le partage des richesses, détaillées dans ce chapitre. Au total, dans toute l’Union européenne et sur 5 ans, elles permettraient de générer 3 000 milliards d’euros de recettes supplémentaires. Soit quatre fois plus que le prétendu plan de relance improvisé durant la crise Covid !
Abroger les règles budgétaires absurdes et dangereuses qui imposent l’austérité en limitant le déficit à 3% du PIB et la dette à 60% du PIB (Pacte de stabilité et de croissance)
Fixer à la Banque centrale européenne (BCE) de nouveaux objectifs prioritaires comme la lutte contre les inégalités et le chômage et le financement de la bifurcation écologique
Séparer strictement les banques de dépôts et les banques d’affaires en interdisant l’exercice simultané (au sein d’une entreprise ou d’un groupe) des activités de banque d’affaires et de banque de détail pour éviter que l’épargne des ménages ne serve à renflouer les pertes des spéculateurs
Établir une taxe permanente sur les superprofits étendue à l’ensemble des secteurs d’activité, pas uniquement au secteur énergétique
Plafonner la part de profits distribués aux actionnaires pour un meilleur partage des richesses
Instaurer un impôt universel sur les entreprises (basant leur taxation sur l’activité effectivement réalisée dans les pays européens) et sur les revenus des particuliers dans les paradis fiscaux pour lutter contre l’évasion fiscale
Lancer une directive pour une allocation d’autonomie accessible aux jeunes de moins de 25 ans et située au-dessus du seuil de pauvreté (soit 1158 euros mensuels en France)
Reconnaître le modèle généraliste et universaliste du logement public comme légal et légitime, et sortir de la logique d’un logement social résiduel d’où sont exclus une partie des classes moyennes et populaires