Communiqué du groupe LFI-NFP
Vendredi 15 novembre 2024, le tribunal d’application des peines de Tarbes a accepté la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah. Pendant quarante longues années, ce militant anticolonial et défenseur infatigable de la Palestine a été maintenu en détention par des manœuvres politiques et diplomatiques.
La demande de libération conditionnelle formulée par ce dernier en 2013 n’avait pas pu être effective, faute à l’époque, de la délivrance d’un arrêté d’expulsion vers le Liban que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait refusé de prendre. Les États parties civiles à cette procédure, qui échouaient à contrecarrer sa requête devant les tribunaux, exerçaient des pressions diplomatiques importantes pour empêcher l’aboutissement de cette démarche. Cette atteinte à l’indépendance de l’autorité judiciaire laissait cet homme d’aujourd’hui 73 ans dans un no man’s land juridique, la France se plaçant en contradiction avec la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.
Aujourd’hui, la justice a reconnu que sa libération ne dépendait plus d’une décision du pouvoir politique. S’étant pleinement engagé dans la lutte pour sa libération, le groupe parlementaire de la France Insoumise salue cette victoire juridique. Il reste vigilant quant à l’issue de la procédure judiciaire après l’appel suspensif interjeté par le parquet. Le juge d’appel devra bientôt confirmer que la République française rejette la peine de mort lente à laquelle Georges Ibrahim Abdallah était condamné.
La mobilisation pour sa libération doit s’intensifier. Il en va du respect de notre État de droit.